Appel à la grève des fonctionnaires pour le 22 mars

Les négociations salariales dans la fonction publique sont dans l'impasse. Depuis le 30 janvier dernier, date à laquelle 100.000 fonctionnaires sont descendus dans la rue pour protester contre la politique salariale de l'Etat, rien n'a changé. Le gouvernement campe sur ses positions et refuse de revaloriser de plus de 0,5% pour 2000 le point fonction publique qui sert de base pour le calcul du salaire des fonctionnaires. Les organisations syndicales avaient donné jusqu'à aujourd'hui au ministre de la Fonction publique pour faire de nouvelles propositions. Michel Sapin n'ayant pas souscrit à ces revendications, les sept fédérations de fonctionnaires ont décidé d'appeler à une grève nationale de 24 heures et à des manifestations le jeudi 22 mars.Ce matin sur France 2, Marc Blondel, secrétaire général de Force Ouvrière, est revenu sur le mécontentement des 5,4 millions de fonctionnaires concernant leurs salaires pour 2000. Il a notamment dénoncé l'écart entre la progrssion des prix de 1,6% et l'augmentation des salaires de 0,5% proposée par le gouvernement. "Il manque 1,1%, la revendication est claire, toutes les organisations syndicales sont d'accord", a-t-il martelé.Selon certaines sources, il semble que cette question des salaires des fonctionnaires divise le gouvernement. Michel Sapin serait prêt à aller au-delà de la revalorisation de 0,5% pour 2000 et ce afin d'obtenir un accord des syndicats pour l'ensemble de la période 2000/2002 mais il se heurte à la position de Laurent Fabius. Le ministre de l'Economie et des Finances souhaite se ménager "des souplesses budgétaires", selon le syndicaliste CFDT Michel Perrier, interrogé par La Tribune dans son édition de ce matin. "Plutôt que d'accorder des augmentations générales, il préfère lâcher au coup par coup pour telle ou telle catégorie qui viendrait à revendiquer un peu trop fort. On est à nouveau dans la logique du rapport de force. C'est à dire que seuls ceux qui auront les moyens de peser obtiendront quelque chose", regrette-t-il.latribune.fr
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