Conformément aux attentes des marchés, la Banque centrale européenne (BCE) n'a pas assoupli sa politique monétaire. Elle demeure la dernière grande banque des pays industrialisés à ne pas avoir réduit ses taux, et ce en dépit du ralentissement économique mondial. La BCE maintient donc son taux directeur le plus significatif, celui appliqué aux opérations principales de refinancement, à 4,75%. Un statu quo monétaire qui perdure depuis le mois d'octobre dernier. Le président de la Bundesbank, Ernst Welteke, avait préparé les esprits à cette décision en déclarant à la presse allemande hier qu'il ne relevait pas de la mission de la Banque centrale européenne de stimuler la croissance par des baisses de taux d'intérêt, soulignant au passage la différence avec la Réserve fédérale américaine.L'objectif prioritaire de la BCE, souvent rappelé par ses responsables, reste la stabilité des prix. La publication à la mi-journée des chiffres provisoires de l'inflation en Allemagne apporte de l'eau au moulin de la Banque centrale européenne. Dans la première économie de la zone euro, les prix à la consommation ont augmenté de 0,3% en avril par rapport à mars, ce qui porte leur hausse en glissement annuel à 2,8%, selon l'Office fédéral des statistiques de Wiesbaden. Il s'agit de la hausse la plus importante depuis août 1994 (+2,8% également). En mars, l'augmentation en glissement annuel avait été de 2,5%, a-t-il ajouté.L'euro profite de ce statu quo monétaire. Il est repassé au-dessus de 0,90 dollar après l'annonce de la BCE. Auparavant, il oscillait autour de 0,8960 dollar. La monnaie européenne bénéficie du différentiel de taux d'intérêt entre l'Europe et les Etats-Unis où la Réserve fédérale (Fed) a procédé à quatre baisses de taux depuis le début de l'année, ramenant le loyer de l'argent à 4,50%. latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:31

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