Stockholm, sommet optimiste et consensuel

Visiblement désireux de rassurer leurs opinions publiques face à la tourmente boursière et aux incertitudes conjoncturelles, les dirigeants des quinze pays membres de l'Union européenne ont conclu le sommet de Stockholm par un message d'optimisme appuyé sur l'avenir économique. Mais les débats menés dans la capital de la Suède - qui préside l'UE jusqu'au 30 juin - n'ont pas réellement permis de débloquer les gros dossiers européens en attente.Les Quinze tablent toujours sur un taux de croissance à moyen terme d'environ 3%, qui doit permettre d'atteindre des objectifs ambitieux en matière d'emploi. Les responsables européens ont "pleinement confiance dans les élements fondamentaux de l'économie européenne", a assuré le Premier ministre suédois Goeran Persson, en concluant le sommet. Il a salué les "excellentes conditions de croissance" dans l'UE, en dépit des ralentissements enregistrés aux Etats-Unis et au Japon. Le chancelier allemand Gerhard Schroeder a ainsi jugé que l'économie européenne "reste sur la voie d'une croissance robuste" et pourrait jouer le rôle de "locomotive de la croissance" mondiale. Les conclusions du sommet soulignent en outre que l'UE bénéficie de prix stables et de finances publiques assainies. Même si l'environnement international désormais est "moins porteur", "l'Union est dès lors en mesure de compter davantage sur ses propres capacités".Assumant son rôle, le président de la Commission européenne, l'italien Romano Prodi, a cependant souligné que "les perspectives économiques actuelles ne seront pas viables sans réformes structurelles" et il a appelé les Quinze à "progresser ensemble" en concrétisant les décisions du sommet.Mais la concrétisation, si elle a lieu, ne risque guère d'aller bien loin. Car les avancées concrètes sur la voie de la libéralisation et d'une meilleure intégration des économies européennes ont été plutôt modestes.Le dossier le plus emblématique est à ce titre celui de la libéralisation du marché européen de l'électricité. La proposition de la Commission européenne de fixer à 2005 la date-butoir pour la libéralisation totale des marchés de l'électricité et du gaz s'est heurtée à l'opposition de la France, qui estime ne pas avoir avoir assez de garanties.Finalement, le texte final ne comporte aucune date, se contentant d'appeler à aller "aussi vite que possible" et commande un rapport à la Commission pour le printemps 2002. Pour Goeran Persson, il s'agit tout de même de la manifestation d'une "volonté politique de poursuivre".Sur les services postaux, un dossier en panne depuis des mois, les Quinze ont simplement rappelé l'objectif d'un accord avant la fin de cette année. Le projet de "ciel unique" européen, qui doit améliorer le trafic aérien en Europe, demeure également bloqué, cette fois par le différend hispano-britannique sur Gibraltar. Même absence d'avancée sur le brevet communautaire.Finalement, le principal succès, enregistré dès jeudi soir, porte sur la réforme de la réglementation des marchés financiers, élément clé pour le développement du secteur. Les Quinze sont d'accord pour mettre en application la totalité du plan de réforme d'ici 2005. Un marché intégré des valeurs mobilières doit voire le jour avant la fin 2003.avec AFP
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