La descente aux enfers s'accélère pour l'euro. Malmenée hier après les chiffres de l'enquête Ifo sur le climat des affaires en Allemagne qui révélaient les anticipations pessimistes des chefs d'entreprises allemands, la monnaie unique n'a pas eu l'occasion de redresser la tête. Aux premières heures de la matinée, elle encaissait un nouveau coup derrière la nuque avec la publication du PIB trimestriel des deux premières économies de la zone euro, l'Allemagne et la France (voir articles ci-contre). Décevantes, ces statistiques ont accru les inquiétudes des investisseurs pour l'avenir. Conséquence, l'euro a franchi à la baisse la barre de 0,86 dollar, à 0,8578 dollar, tombant à son plus bas niveau contre le billet vert depuis la fin novembre 2000.La croissance du PIB allemand a été de 0,4% au premier trimestre de cette année par rapport aux trois derniers mois de l'an dernier, celle du PIB français a été de 0,5%. Dans un contexte européen où les tensions inflationnistes demeures fortes, l'indice des prix à la production industrielle en Allemagne a augmenté de 5% en avril en glissement annuel - marquant ainsi sa plus forte hausse depuis juillet 1982 - ce ralentissement de l'activité en Allemagne et en France place la Banque centrale européenne (BCE) dans une situation inconfortable à quelques heures de la tenue de son conseil.La décision surprise du 10 mai dernier de réduire les taux d'intérêt de 25 points de base pour les ramener à 4,50% entretient les doutes des économistes quant à la position que pourrait adopter la BCE et nuit par voie de conséquence à la monnaie européenne. latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:33

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