Nouveaux nuages sur l'Allemagne

Pour les statistiques allemandes, les jours se suivent et se ressemblent. Après le recul de 4,4% des entrées de commandes pour le mois de mars publié lundi, l'annonce hier de l'augmentation, pour le quatrième mois consécutif, du nombre de chômeurs en avril (+6.000), aujourd'hui c'est la production industrielle qui souffre sous l'impact du ralentissement économique mondial. Après avoir progressé de 0,6% en février, la production industrielle a chuté brutalement en mars, de 3,7% selon les chiffres publiés par le ministère allemand des Finances. Sur un an, elle n'augmente plus que de 2,2%, après une hausse de 4,6% le mois précédent.Ces statistiques nourrissent les inquiétudes des économistes. Pour Jullian Callow, de CSFB à Londres, ce chiffre "augure d'un deuxième trimestre extrêmement faible en Allemagne. Nous nous attendons à une récession industrielle dans la zone euro aux deuxième et troisième trimestres".L'euro, qui avait déjà accusé le coup hier après les mauvais chiffres du chômage, poursuit sa glissade. A la mi-journée, il s'échangeait contre 0,8814 dollar.A la veille de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), ces statistiques confirment l'état de faiblesse de la première économie de la zone euro. Cependant, au vu des déclarations des uns et des autres, il semble assez improbable qu'elles influent sur la position de la BCE. Cette dernière devrait donc maintenir inchangés ses taux d'intérêt. Les gardiens de l'euro restent préoccupés par les risques inflationnistes qui continuent à peser sur le Vieux Continent, notamment en raison de la hausse des prix alimentaires et du cours toujours élevé du pétrole. latribune.f
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