Londres autorisé à procéder à des vaccinations ciblées

Alors que la Grande-Bretagne reconnait que l'épizootie de fièvre aphteuse qui la frappe depuis le 19 février est loin d'avoir atteint son point culminant, les experts du Comité vétérinaire permanent (CVP) viennent d'accéder à la demande de Londres de pouvoir procéder à des vaccinations limitées afin d'enrayer une généralisation à tout le pays de la maladie. A l'heure actuelle, 700 foyers de fièvre aphteuse ont été découverts en Grande-Bretagne. Le CVP autorise donc le lancement d'un programme limité de vaccination "protectrice" de vaches dans les comtés anglais de Cumbria et du Devon, deux régions d'Angleterre particulièrement touchées par l'épizootie. Au total, ce sont 180.000 vaches laitières qui seront concernées par cette mesure dont le but est de permettre à ces bovins, qui se trouvent actuellement à l'étable, de rejoindre en mai des paturages où ils seront soumis à des mesures de surveillance renforcées. Selon une porte-parole de la Commission européenne, la vaccination "protectrice" permettrait à la fois de sauver à terme certaines bêtes si l'épizootie était éradiquée et d'aider à lutter contre les problèmes de logistique, puisqu'il y aurait moins d'animaux à abattre. La mesure ne concerne que des bovins "à cause notamment de la valeur supérieure de ces animaux" par rapport aux autres espèces touchées (porcs, ovins, caprins), précise cette porte-parole.En France, où deux foyers de fièvre aphteuse ont été recensés, les pouvoirs publics n'envisagent la vaccination que comme un dernier recours et ce, pour des raisons essentiellement économiques. Hier, le ministre de l'Agriculture a rappelé qu'un pays qui vaccine ne peut plus exporter de viande pendant deux ans. Jean Glavany a ensuite mis en avant le poids de l'élevage dans la balance commerciale française en soulignant que les exportations françaises de viande bovine génèrent des recettes de 8,5 milliards de francs par an, celles de viandes transformées 10 à 10,5 milliards, celles de produits laitiers 25 à 26 milliards ; soit un total de 43 à 44 milliards par an.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.