Ce n'est pas encore l'embellie mais l'euro regagne un peu du terrain perdu depuis deux jours. En cours de matinée vendredi, la monnaie europénne s'échangeait 0,8573 dollar alors qu'elle était tombée hier matin à l'aube sous la barre de 0,85 dollar. L'euro s'était retrouvé sous pression après la publication de PIB trimestriels moins bons que prévu en Allemagne et en France mais aussi après la diffusion des chiffres de l'inflation outre-Rhin laissant craindre la persistance de pressions inflationnistes importantes. Cette nouvelle dégringolade de l'euro avait provoqué l'inquiétude du vice-ministre japonais des Finances, Haruhiko Kuroda. Estimant que cette baisse était inappropriée, il jugeait qu'il faudrait agir si ce mouvement qu'il a qualifié "d'anormal", se poursuivait. Il n'en fallait pas plus pour lancer les spéculations sur une éventuelle intervention des banques centrales sur le marché des changes pour soutenir l'euro dans les jours à venir. Ernst Welteke, membre actif de la Banque centrale européenne (BCE), a renforcé ces anticipations. Dans un entretien au Frankfurter Allgemeine Zeitung, il a souligné que les taux de changes étaient un facteur important aux yeux de la BCE notamment parce qu'il estime que la faiblesse de l'euro a contribué à la hausse de l'inflation dans la zone euro. Pour Ian Gunner, économiste chez ABN Amro cité par Reuters, "Ernst Welteke vient de justifier bien en avance, auprès du marché, une intervention". Certains analystes doutent toutefois d'une telle possibilité et il leur paraît peu probable qu'avec George W. Bush à la présidence, les Américains s'impliquent dans la défense du taux de change de l'euro.Néanmoins, les investisseurs ont de la mémoire et ils se souviennent que la BCE était intervenue à quatre reprises sur le marché des changes entre septembre et novembre dernier afin de soutenir une monnaie européenne tombée à des niveaux comparables à ceux d'aujourd'hui. latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:34

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