La BCE joue le statu quo... pour l'instant

Comme s'y attendaient les marchés, le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne a décidé de laisser inchangé son principal taux directeur, le taux de soumission minimal appliqué aux opérations principales de refinancement, à 4,50%. Aucune baisse des taux n'était anticipée depuis celle, inattendue, de 25 points de base le 10 mai. Commentant cette décision, Wim Duisenberg, le président de la BCE a expliqué que "la politique monétaire actuelle convient pour le maintien de la stabilité des prix à moyen terme". Même s'il admet que l'inflation sera soumise à des pressions haussières en mai, Wim Duisenberg ajoute que "l'inflation dans la zone euro commencera à baisser au cours de cette année". Cette petite phrase laisse ouverte la possibilité de voir la Banque centrale européenne réduire à nouveau ses taux d'intérêts dans les prochaines semaines. Pour de nombreux économistes, la BCE devra une nouvelle fois abaisser le loyer de l'argent dans la zone euro pour faire face aux signes patents de ralentissement éprouvés par les économies des Douze. Ce matin, les chiffres du chômage en Allemagne, première économie de la zone euro, ont attesté de l'impact du ralentissement économique mondial sur l'activité outre-Rhin. Pour le cinquième mois consécutif, le chômage a progressé en mai (+18.000 en données corrigées des variations saisonnières). Les difficultés de la zone euro n'ont pas échappé aux gardiens de l'euro, même si ces derniers ont à plusieurs reprises indiqué que leur mission n'était pas de soutenir la croissance dans la zone euro mais bien de lutter contre l'inflation. Wim Duisenberg a livré son diagnostic quant à la santé économique des Douze. Pour lui, "des incertitudes planent sur les perspectives économiques de la zone euro". Le président de la BCE mise sur une croissance un peu inférieure à 2,5%. Concernant l'euro, bloqué sous 0,85 dollar, le président de la Banque centrale européenne a répété que "la zone euro a tout intérêt à ce que l'euro soit fort". Et il a ajouté qu' "il faut regarder les récents événements sur les taux de change". De quoi alimenter à nouveau les spéculations sur d'éventuelles interventions de la BCE sur le marché des changes. En début de soirée, l'euro est revenu au-dessus de la barre des 85 cents, à 0,8507 dollar.latribune.f
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