Comme s'y attendait la très large majorité des économistes, la Réserve fédérale américaine (Fed) a décidé d'abaisser de 50 points de base ses taux directeurs, ramenant à 4% le taux "cible" des fonds fédéraux, c'est à dire le loyer de l'argent au jour le jour. C'est la cinquième fois depuis le début de l'année que les autorités monétaires américaines prennent cette décision. Il faut remonter à 1982 pour retrouver une réduction d'une même ampleur en aussi peu de temps (250 points de base en cinq mois).Dans son communiqué, la Réserve fédérale américaine explique que la faiblesse excessive reste "le principal danger pour l'économie américaine" et de préciser que "l'inflation demeure contenue". Ces propos laissent la porte ouverte à une nouvelle baisse des taux lors du prochain comité de politique monétaire à la fin du mois de juin. Le manque de visibilité économique dont pâtit l'économie américaine a alimenté les spéculations ces derniers jours quant à l'attitude de la Fed. Certains, au vu de statistiques encourageantes en fin de semaine dernière ( baisse des allocations chômage, rebond des ventes au détail) avaient émis l'idée que la Réserve fédérale aurait pu, soit décider de marquer une pause soit choisir de ne réduire ses taux que de 25 points de base. Il n'en est finalement rien. Les chiffres de la production industrielle en avril, publiés hier et affichant une baisse de 0,3% plus importante que prévu ainsi que le nouveau recul du taux d'utilisation des capacités de production ont prouvé que le ralentissement économique américain n'était pas terminé. Après la décision de la fed, les marchés d'action restent hésitants. Le Dow Jones perd 0,11% et le Nasdaq gagne 0,74% vingt minutes après la publication.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:33

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