Le recul des investissements pèse sur la croissance européenne

Selon les chiffres provisoires publiés par Eurostat à la mi-journée, le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a enregistré une croissance de 0,5% au premier trimestre, donnant une croissance de 2,5% sur un an. Ces chiffres sont conformes au consensus des économistes interrogés par Reuters et traduisent l'impact du ralentissement économique mondial sur l'activité. Les effets des difficultés américaines se sont d'ailleurs fait sentir dès la fin de l'an dernier puisqu'Eurostat a révisé en baisse la croissance du PIB de la zone euro pour le quatrième trimestre 2000 à +0,6% par rapport au trimestre précédent (contre +0,7% précédemment), et à +2,9% sur un an, contre +3% initialement.Sur les trois premiers mois de l'année, l'activité dans la zone euro a été caractérisée par une bonne tenue de la consommation, "la croissance de la dépense de consommation finale des ménages atteignant 0,3% au premier trimestre contre +0,2% au dernier trimestre 2000", précisent les experts d'Eurostat. En revanche, ils soulignent la franche baisse des investissements (-0,9%) et le net ralentissement de la croissance des exportations, +0,1% contre +3% au quatrième trimestre 2000. Hier, le président de la Banque centrale européenne (BCE) a mis l'accent sur les incertitudes qui pèsent sur les perspectives économiques de la zone euro. Même si Wim Duisenberg juge "limité" l'impact du ralentissement américain sur l'économie des Douze, il a estimé que la croissance dans la zone euro ne devrait pas dépasser les 2,5% cette année. Une autre publication ce matin ajoute à la morosité ambiante. La production industrielle allemande a enregistré en avril un recul de 0,9% en données corrigées des variations saisonnières par rapport au mois précédent, après une baisse de 2,8% en mars. Sur un an, le ralentissement de la production industrielle est très net. Par rapport à avril 2000, la production industrielle a fait ressortir en avril de cette année une augmentation de 1,0% après une hausse annuelle de 2,3% un mois plus tôt.latribune.f
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