"Les marges des pétroliers s'affranchissent du cours du brut "

La Tribune - Le pétrole se maintient à des cours particulièrement élevés...Henri Couzineau - Il est vrai que le pétrole est actuellement au plus haut, soutenu notamment par la fameuse « driving season » américaine. Mais il pourrait baisser dans les semaines qui viennent aux alentours de 24 dollars le baril. Avec l'approche de l'été, nous entrons en effet dans une période de basses eaux de la demande, tandis que les stocks se reconstituent peu à peu. La fermeture récente de raffineries avait suscité une certaine spéculation sur le pétrole, mais cet aspect spéculatif va disparaître à court terme. Cela dit, sur le moyen terme, le cours du pétrole va rester soutenu.Peut-il durablement s'installer dans cette fourchette de prix de 24 à 30 dollars le baril ?Ce n'est pas impossible. Après l'été, la demande va de nouveau augmenter, surtout en cas de reprise de la croissance économique. Aux Etats-Unis, le président Bush a certes affirmé sa volonté de faire davantage appel à l'énergie nucléaire, mais ce programme ne sera mis en oeuvre que sur le long terme. Le pétrole pourrait cependant connaître une baisse significative d'ici un an. Si la croissance économique est au rendez-vous, provoquant une forte demande, la production des pays non membres de l'Opep augmentera. Ainsi le cartel aura davantage de mal à contrôler l'offre et la demande, ce qui pourrait occasionner un retour à un scénario de pétrole bon marché.Vous restez donc confiant sur les cours des pétrolières ?Elles bénéficient, lorsque le pétrole est cher, de prix de vente plus élevés alors que leur prix de revient, c'est-à-dire leurs coûts de production, reste globalement stable : leurs marges sont donc actuellement très élevées. La hausse de leurs investissements, qui stimule les cours des compagnies parapétrolières est fonction des bénéfices réalisés, et n'a donc pas d'impact sur les marges. Cela étant, l'impact du prix du pétrole n'est pas le paramètre le plus important en ce qui concerne l'augmentation des marges. Elles ont surtout bénéficié de restructurations, de synergies, de gains de productivité, et pour certaines, d'une augmentation de la production.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.