Le chômage américain au plus haut depuis octobre 1998

Les espoirs d'une reprise rapide de l'économie américaine ont été soumis au régime de la douche froide vendredi. Les chiffres du chômage publiés par le département américain du Travail sont plus mauvais qu'attendu. Le taux de chômage s'est établi le mois dernier à 4,5%, un niveau qui n'avait plus été atteint depuis octobre 98 lors des crises russes et asiatiques. Les analystes réunis au sein du consensus Reuters tablaient sur un taux de chômage à 4,4% avec 5.000 créations d'emplois. En lieu et place de créations, et pour le deuxième mois consécutif, l'économie américaine a détruit des emplois - 223.000 le mois dernier, après 53.000 en mars (chiffre révisé).A la suite de la publication de ces chiffres, l'euro est repassé temporairement au-dessus de 0,90 dollar avant de se replier. A 18 heures 30 vendredi, un euro s'échangeait contre 0,8939 dollar. Cette brutale détérioration du marché de l'emploi - jamais depuis février 1991 autant d'emplois n'ont été détruit en un seul mois aux Etats-Unis - préoccupe particulièrement les économistes. Elle pourrait en effet peser sur les comportements des consommateurs. Au vu de la publication des chiffres du PIB au premier trimestre, les dépenses de consommation sont le principal moteur de la croissance américaine actuellement. D'ailleurs, après l'annonce de ces mauvais chiffres, un porte-parole de la Maison Blanche a déclaré que la hausse du PIB de 2% sur les trois premiers mois de l'année pourrait être révisée à la baisse.Ces mauvais chiffres du chômage en avril ouvrent la porte à une nouvelle réduction des taux d'intérêt aux Etats-Unis. La Réserve fédérale américaine (Fed), qui a déjà desserré le robinet monétaire à quatre reprises cette année, pourrait baisser ses taux de 50 points de base le 15 mai prochain lors de la réunion de son comité de politique monétaire. Cette espérance a entrainé les marchés d'actions à la hausse. D'abord hésitants, le Dow Jones et le Nasdaq progressent en début de soirée, respectivement de 0,71% et de 1,08%. latribune.fr
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