La croissance américaine revue en forte baisse

La bonne résistance de l'économie américaine saluée à la fin du mois d'avril lors de la publication, en première estimation, d'une croissance du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre de 2% en rythme annuel n'aura t-elle été qu'une illusion ? On peut le penser après la publication en début d'après-midi d'une permière révision de ce chiffre. Selon, le département du Commerce la croissance du PIB aux Etats-Unis sur les trois premiers mois de l'année a été de 1,3% en rythme annuel. En moyenne, les économistes qui s'attendaient à une révision en baisse, tablaient sur une augmentation du PIB de 1,5%. Au 4ème trimestre 2000, la croissance du PIB avait été de 1% en rythme annuel. Ces chiffres révisés du PIB font ressortir d'une part que la croissance américaine doit beaucoup à la vitalité de la consommation des ménges. Durant les trois premiers mois de l'année, les dépenses des américains se sont accrues de 2,9% en rythme annuel (3,1% en première estimation). Ils montrent, d'autre part, que les entreprises, confrontées à des problèmes de débouchés, ont mené des coupes vigoureuses dans leurs stocks. Cette forte révision à la baisse du PIB au premier trimestre, après les déclarations hier soir du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Alan Greenspan, alimentent les spéculations sur une nouvelle baisse des taux d'intérêt à la fin du mois de juin. Alan Greenspan n'a pas fait mystère des incertitudes qui pesent sur la première économie du monde. "La baisse de régime de la croissance économique n'est pas encore terminée et nous ne sommes pas exempts du risque que la faiblesse de l'économie soit plus importante que prévu, nécessitant une nouvelle réplique de la politique monétaire", a-t-il dit devant un parterre de responsables économiques et financiers triés sur le volet, à l'occasion d'un dîner de l'Economic Club of New York.Le président de la Fed s'attend à ce que les ménages consomment moins. Selon Alan Greenspan, la confiance des américains dans l'avenir - et donc leur propension à dépenser - "reste fragile". La réplique de la Fed pourrait se faire d'autant plus facilement que l'inflation, bête noire de tout banquier central, "semble en outre contenue". Depuis le 3 janvier, la Réserve fédérale a baissé ses taux à cinq reprises, portant la baisse totale à 2,5 points, pour tenter de relancer une économie américaine qui a brutalement ralenti à la fin 2000. Alan Greenspan estime d'ailleurs que ces assouplissements de la politique monétaire devraient "apporter un soutien substantiel au renforcement de l'activité économique d'ici la fin de l'année".latribune.f
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