Déception sur le front du chômage en Allemagne

Par latribune.fr  |   |  322  mots
Les chiffres du chômage en Allemagne apportent une nouvelle preuve, s'il en était besoin, qu'outre-Rhin le ralentissement économique est bien à l'oeuvre. Alors que les économistes réunis au sein du consensus Reuters s'attendaient en moyenne à un léger recul du nombre de demandeurs d'emplois en mars, - 5.200 en données corrrigées des variations saisonnières (CVS), les statistiques publiées ce matin par l'Office fédéral du travail font au contraire ressortir une hausse de 12.000 du nombre de chômeurs (CVS). Le taux de chômage en données CVS reste inchangé à 9,3%, précise la Bundesbank. En données brutes, le nombre de sans-emplois a revanche reculé de 113.100 personnes à 3,999 millions de personnes. En Allemagne, ce sont les données brutes qui alimentent le débat public alors que les données CVS sont celles qui sont surveillées par les marchés. Pour Bernhard Jagoda, président de l'Office fédéral du travail, "la hausse inattendue du nombre des chômeurs en Allemagne en mars en données CVS résulte du ralentissement de l'activité économique mais aussi "de la stagnation de la politique de l'emploi et d'assez mauvaises conditions atmosphériques". Bernhard Jagoda juge néanmoins qu'il ne faut pas se laisser "décourager" par cette statistique. Selon lui, il faut attendre la fin du printemps pour pouvoir dire si cette détérioration constitue un phénomène momentané ou une tendance plus profonde.Cet attentisme est partagé par le gouvernement allemand. Malgré les signes évidents de faiblesse démontrés par l'Allemagne, première économie de la zone euro, les autorités politiques du pays ne semble guère disposées à revoir leurs prévisions de croissance pour 2001. Le gouvernement de Gerhard Schroeder campe sur ses positions et continue de promettre une progression du PIB allemand cette année de 2,75% et de ramener le nombre de chômeurs à 3,5 millions d'ici les élections de 2002. latribune.fr