Mori s'en va après l'annonce du plan de sauvetage des banques

Attendu mercredi, le nouveau plan d'aide d'urgence concocté par le gouvernement japonais a finalement été dévoilé aujourd'hui. Ce programme a pour objectif principal la reconstruction d'un système bancaire sain. L'annonce de ce plan a été le dernier acte officiel du Premier ministre Yoshiro Mori qui a décidé de démissionner. L'ancien Premier ministre de 1996 à 1998, Ryutaro Hashimoto, apparaît comme le favori pour reprendre les rênes du pays, avec l'objectif d'éviter au Parti libéral démocrate une défaite trop cuisante aux élections à la Chambre haute (Sénat) de juillet prochain, alors que l'économie nippone est actuellement en proie à la déflation et à une crise de la consommation.Le plan annoncé à Tokyo aujourd'hui ne passe pas par des recapitalisations massives des banques comme par le passé. Depuis 1992, 1.070 milliards de dollars ont été injectés dans le système bancaire japonais, en vain. Cette fois, pour assainir la situation, Tokyo a décidé également de créer un organisme, financé en partie par l'Etat, qui sera chargé de racheter les participations boursières des banques, dont les spécialistes estiment qu'elles sont excessivement exposées à ce type de placements. Cette mesure, jugée positive, souffre néanmoins d'ores et déjà d'un handicap. La coalition au pouvoir n'est pas parvenue à se mettre d'accord sur la date de mise en place de cette structure se bornant à indiquer que ce serait "dès que possible". Les marchés ayant horreur du vide, les valeurs bancaires à la Bourse de Tokyo ont particulièrement souffert lors de la séance d'aujourd'hui. Mizuho Holdings a ainsi reculé de 6,97%, Asahi Bank Ltd a perdu 6,03% et Sumitomo Mitsui Banking Corp, 6,01 %. Le gouvernement et la coalition se sont entendus pour pousser les banques à accélérer la liquidation de leurs créances douteuses. Les banques ont désormais deux ans pour se débarrasser des "crédits non performants" existants et trois ans pour les nouvelles créances à risque. Officiellement, l'encours de ces créances douteuses était de 300 milliards d'euros à la fin septembre 2000, selon les chiffres publiés par Natexis Banques Populaires qui estime que "le niveau actuel des provisions pour pertes sur créances irrécouvrables est certainement sous-évalué". Selon les experts économiques, la présence sur les comptes des banques d'une grande quantité de créances risquant d'être perdues les empêche de prêter aux entreprises les plus dynamiques et est l'un des facteurs clef d'un redressement durable au Japon.latribune.f
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