Bristol-Myers Squibb rachète DuPont Pharma pour 7,8 milliards de dollars

Le géant pharmaceutique américain Bristol-Myers Squibb Co (BMS) a conclu le rachat de la filiale pharmaceutique du groupe chimique DuPont Co, DuPont Pharma, pour 7,8 milliards de dollars en numéraire. Dans un communiqué, BMS a précisé qu'il espérait que cette acquisition doperait ses résultats après l'arrivée à expiration des brevets protégeant certains de ses médicaments vedettes. C'est le cas notamment des brevets américains sur le Taxol et l'anxiolytique BuSpar. L'opération pourrait être bouclée au quatrième trimestre, en fonction des autorisations officielles, ont déclaré les deux groupes. Bristol-Myers, cinquième groupe pharmaceutique mondial, a vendu pour 13,3 milliards de dollars de médicaments sous ordonnance en 2000 (notamment le Glucovance, pour le diabète, et le Taxol, pour le cancer du sein). En reprenant DuPont Pharma, il acquerra une gamme de médicaments qui ont généré un chiffre d'affaires de 1,5 milliard de dollars l'an dernier. Ce rachat lui donnera aussi accès à plusieurs médicaments encore en phase d'expérimentation et destinés au traitement du sida, des problèmes de circulation, de l'arthrite rhumatoïde, du cancer et de l'obésité. DuPont, numéro un de l'industrie chimique américaine, conservera toutefois ses intérêts dans le Cozaar/Hyzaar, médicament vedette contre l'hypertension artérielle vendu par Merck & Co .BMS espère que cette opération sera relutive à compter de 2003, bien qu'elle risque d'être légèrement dilutive l'an prochain. Le groupe pharmaceutique américain pense inscrire une provision exceptionnelle de restructuration et recherche-développement de deux à trois milliards de dollars, du fait de cette transaction.La cession par DuPont de sa division pharmaceutique n'est pas une surprise dans la mesure où, au début de l'année, le conseil d'administration du groupe avait envisagé une scission de ces activités afin de les introduire ensuite en Bourse. L'intérêt manifesté par de nombreux groupes, dont BMS mais aussi Novartis et Bayer, avait fait envisager le projet d'une cession pure et simple. latribune.f
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