Hausse surprise de l'activité manufacturière américaine

La hausse de l'indice NAPM dans le secteur manufacturier en février n'aura pas été qu'un feu de paille. En mars, le rebond amorcé le mois précédent se confirme. L'Association nationale des directeurs d'achats (NAPM) a en effet publié son indice pour l'industrie manufacturière, qui représente un cinquième de l'économie américaine, et celui-ci ressort en augmentation à 43,1 contre 41,9 en février. Cette deuxième hausse consécutive dément les pronostics pessimistes des économistes réunis au sein du consensus Reuters qui tablaient, en moyenne, sur un recul de cet indice à 41,4. La hausse en mars de l'indice NAPM est d'autant plus inattendue que vendredi dernier, le même indicateur sur la seule région de Chigago est ressorti en forte baisse, touchant un plus bas depuis avril 1982.Pas question néanmoins de crier victoire: l'indice NAPM reste cantonné sous 50, seuil en deçà duquel on estime généralement qu'une économie se contracte. Commentant ces chiffres, l'Association nationale des directeurs d'achats estime que "l'économie américaine dans son ensemble a progressé modérément en mars et que les nouvelles commandes à l'exportation sont encourageantes". Mais les directeurs d'achat tempèrent ce diagnostic en exprimant leurs inquiétudes au sujet de "l'aggravation de la situation sur le front de l'énergie". Sur le marché des changes, l'euro a profité de cette publication meilleure que prévu du NAPM pour repasser au-dessus de 0,88 dollar. En revanche, à Wall Street, les opérateurs semblent partagés quant à l'analyse à faire de ces chiffres. A 16h30, le Dow Jones gagne 0,73% et le Nasdaq perd 0,39%. La hausse du NAPM en mars entretient en effet les spéculations sur la rapidité et l'ampleur d'une éventuelle nouvelle baisse des taux d'intérêt de la part de la Réserve fédérale américaine (Fed). Depuis le début de l'année, la Fed a déjà réduit de 150 points de base son principal taux directeur afin d'insuffler un peu d'oxygène à une économie proche de la panne. Au dernier trimestre de 2000, la croissance du PIB américain s'est élevée à 1%. latribune.f
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