Trois géants autour d'une puce : ainsi peut se résumer l'alliance annoncée lundi matin entre le premier groupe informatique mondial IBM, le leader des consoles de jeux Sony Computer Entertainment (SCEI) et le champion des semi-conducteurs Toshiba. Les trois partenaires veulent tout simplement développer un "super-ordinateur sur une puce", rassemblant sur quelques millimètres-carrés la puissance du fameux super-ordinateur "Deep Blue" d'IBM, machine rendue célèbre en 1997 par sa victoire contre le champion d'échec Gary Kasparov au terme d'un match très médiatisé. "(L'association) donnera des outils informatiques plus puissants que ceux du super-ordinateur Deep Blue, qui utiliseront peu d'énergie et permettront l'accès à Internet à haut débit à très grande vitesse", expliquent les trois groupes.IBM, SCEI et Toshiba investiront 400 millions de dollars sur cinq ans dans l'usine IBM d'Austin pour mettre au point la nouvelle puce. Toshiba et SCEI ont par ailleurs indiqué avoir signé un accord préalable afin de développer ensemble des puces DRAM destinées à la console PlayStation 2 de Sony et permettre aux utilisateurs d'accéder à Internet avec un haut débit. Le marché des consoles de jeux est donc au centre de la stratégie commune aux trois groupes. Avec ce projet, Sony entend visiblement se donner les moyens de conserver, sur ce marché, l'avance conquise sur ses concurrents avec les deux versions successives de la PlayStation. Car si Sony a forcé Sega à se retirer du marché des consoles pour se recentrer sur les logiciels, Microsoft se lancera à l'automne sur ce marché de 20 milliards de dollars avec la X-Box, qui bénéficiera d'un budget marketing de 500 millions. Dans ce domaine, Sony et Toshiba collaborent déjà : c'est en effet Toshiba qui a mis au point l'"Emotion Engine", le processeur graphique de la Playstation 2, qui a coûté, selon certaines sources, un milliard de dollars en coûts de développement.

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:11

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