L’effet Tiger

A 25 ans, Tiger Woods écrase déjà de sa supériorité le monde du golf professionnel. Après quatre victoires consécutives dans un tournoi du grand chelem, il en dispute un nouveau, l'US Open, à partir de ce matin, à Tulsa, dans l'Oklahoma. Ses adversaires eux-mêmes ne donnent pas cher de leur propre peau. Si l'on en croit les bookmakers, un nouveau triomphe de Tiger est acquis d'avance. Mais les amateurs de la petite balle blanche ne seront pas les seuls à suivre de près ses exploits au cours des prochains jours. Car les statistiques sont formelles : quand Tiger gagne, le Bourse monte.L' « effet Tiger » s'inscrit dans une longue tradition américaine. Ici, on adore le sport, les statistiques et on place ses économies en Bourse. Il est donc particulièrelement tentant de mélanger les trois, et la pratique n'est pas nouvelle - elle ressurgit notamment tous les ans à l'occasion de la finale du championnat de football américain, le Superbowl. Il n'empêche, les chiffres sont sans équivoque: voilà dix-neuf dimanches que Tiger lutte pour la victoire (et, naturellement, il l'emporte le plus souvent). A chaque fois, la séance du lundi suivant s'est achevée par une hausse.Interrogé sur le phénomène, le champion a réagi avec le pragmatisme qui le caractérise : « Tant que cela profite aux actions dans lesquelles j'ai investi, cela me va, » a-t-il simplement déclaré.Vous voilà donc prévenus : si Tiger triomphe dimanche à Tulsa, ou si contre toute attente il sombre dans les profondeurs du classement dimanche, vous saurez à quoi vous attendre pour la première séance de la semaine prochaine. Thierry Arnaud, à New York
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