Fournir de l'accès Internet ne suffit plus à faire recette. Après avoir publié des résultats en fort déficit pour l'année 2000 et supprimé son forfait non rentable d'accès Internet illimité le mois dernier, T-Online cherche maintenant de nouveaux relais de croissance et oriente sa stratégie vers d'autres sources de revenus. Son président Thomas Holtrop entend réaliser en 2004 un tiers de ses recettes dans le contenu, c'est-à-dire grâce à la publicité mais surtout à l'e-commerce, contre 14% aujourd'hui.Il a par ailleurs refusé de commenter des informations de presse selon lesquelles sa société prévoit de supprimer cette année 10% de ses effectifs, qui atteignent à l'heure actuelle 1.950 salariés.Thomas Holtrop, nommé fin novembre à la tête de T-Online après une période de fortes turbulences au sein de la direction, devra désormais se concentrer sur l'offre de contenus à travers les portails Internet pour les 8 millions de clients que compte sa société en Europe (dont Club Internet en France).Le PDG, qui doit également endiguer les pertes du groupe, compte ainsi accroître "le chiffre d'affaires et les commandes", a-t-il indiqué en refusant toutefois de donner des indications chiffrées. L'une des premières mesures consiste à créer une joint-venture avec TUI et C&N afin de créer un portail de voyage. Par ailleurs, T-Online devrait mettre en place un nouveau mode de tarification des contenus, le "pay-per-use", dès le premier trimestre 2002. Enfin, la presse allemande véhicule depuis plusieurs semaines la rumeur d'une éventuelle prise de participation de Kirch dans le fournisseur d'accès. En 2000, T-Online a essuyé l'an dernier une perte EBITDA (avant impôts, intérêts, dépréciations et amortissements) de 85,8 millions d'euros en intégrant les revenus liés à la mise en Bourse de Comdirect et de 125 millions d'euros sans tenir compte de ce dernier revenu. En 1999, T-Online avait enregistré un bénéfice de 17,6 millions d'euros. Ces pertes sont avant tout dues aux fortes charges liées au lancement d'un tarif forfaitaire dans l'accès Internet, imposé à Deutsche Telekom par l'autorité allemande de régulation des télécoms.A Francfort, le titre perdait 5,99% à 10,98 euros en clôture des marchés.
T-Online veut réduire sa dépendance à l'accès Internet
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