Suppressions d'emplois en vue chez AOM et Air Liberté

Les 5.500 salariés d'AOM et Air Liberté ont dû attendre la fin d'un comité d'entreprise extraordinaire marathon hier soir pour connaître les contours de leur avenir. Marc Rochet, PDG des deux compagnies en déroute financière contrôlées par le suisse SAirGroup, a annoncé la mise en place d'un plan de restructuration et la nomination d'un conciliateur de justice, qui doit lui permetttre de gagner du temps pour rechercher de nouveaux investisseurs, ont indiqué les syndicats à l'issue de cette réunion. De son côté, SAirGroup qui détient 49,5% des deux compagnies, a confirmé sa position, à savoir le maintien de son soutien financier jusqu'au 25 avril, date à laquelle le groupe suisse prendra une décision définitive quant à l'avenir des deux compagnies aériennes. Quant à l'autre actionnaire du pôle aérien français, Taitbout Antibes BV, détenu par le groupe Marine-Wendel d'Ernest-Antoine Seillière, il a réaffirmé son refus d'accorder une rallonge financière.SAirGroup, qui a fait état le 2 avril des résultats annuels les plus désastreux de son histoire, avait indiqué à ce moment là que ses participations dans AOM, Air Liberté et Air Littoral lui faisaient perdre 52 millions d'euros par mois. Au total, les trois compagnies ont cumulé quelque 381 millions d'euros en 2000.Selon les syndicats, le plan annoncé par Marc Rochet prévoit une réduction de 25% de l'activité et le maintien dans la flotte de 10 DC 10 et 20 MD 83, mais l'arrêt d'exploitation des Airbus. Réduisant la voilure, la nouvelle compagnie ne se poserait plus comme une concurrente d'Air France mais opèrerait des dessertes régulières sur les DOM-TOM, des lignes intérieures non desservies par la compagnie publique et des routes non couvertes par le TGV. Au total, 1.000 à 1.500 emplois pourraient donc être supprimés. La CGT affirme que cette fourchette pourrait même être dépassée. Ces chiffres ont été récusés plus tard par Marc Rochet. Le PDG des deux compagnies, interrogé sur la radio BFM, a déclaré qu'il n'avait fourni aucun chiffre lors de ce comité d'entreprise mais il a également reconnu qu'il y aurait des "suppressions d'emplois significatives". Marc Rochet a émis l'espoir de pouvoir reclasser les personnels qui seraient touchés par cette restructuration au sein des autres compagnies aériennes du secteur, notamment chez Air France qui, selon lui, doit recruter "4.000 personnes ou plus cette année". latribune.f
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