Alertes aux résultats en rafales, plans de licenciements en série : les mauvaises nouvelles pleuvent sur la nouvelle économie américaine. Cisco, le leader de l'équipement réseau a désarçonné les investisseurs en publiant lundi soir un sévère "profit warning" sur ses résultats des troisième et quatrième trimestre de l'exercice 2000-2001, accompagné d'un plan drastique de réduction des coûts. Pour le troisième trimestre (clos fin avril), le chiffre d'affaire du groupe devrait reculer de 30% par rapport au second trimestre et le bénéfice par action pro forma devrait se situer "très bas" dans la fourchette initialement évoquée de 0 à 10 cents, là où les analystes tablaient sur un résultat par action de 8 cents. Au quatrième trimestre, (clos fin juillet), le chiffre d'affaires devrait au mieux stagner ou, dans le pire des cas, baisser de 10% par rapport au troisième trimestre. Par ailleurs, le groupe a confirmé la suppression de 8.500 postes, déjà annoncé début mars. Au Nasdaq, le titre reculait de 6,88% à 16,02 dollars à la mi-journée mardi. Les résultats d'Intel, publiés ce soir après la fermeture des marchés américains, ne s'annoncent pas sous de meilleurs auspices. Les analystes de Morgan Stanley, comme ceux de Thomas Weisel, ont réduit leurs prévisions de bénéfice par action pour le numéro un mondial des micro-processeurs, qui a déjà publié un "profit warning" et annoncé un plan de licenciement début mars. De son côté, le Wall Street Journal prête au groupe l'intention de diviser par deux le prix de vente de son Pentium 4, dont la commercialisation vient à peine de commencer. En Bourse, l'action Intel, qui a perdu 6,47% lundi,cédait 1,71 à la mi-séance mardi à 25,85 dollars.Son concurrent Texas Instruments, qui ne fournit pas le marché des PC mais souffre du ralentissement de la croissance de la téléphonie mobile, pourrait annoncer ce soir, en même temps que ses résultats trimestriels, un plan de licenciements massif portant sur 2.000 postes, soit presque 4,7% des effectifs (voir article lié). Le titre était en recul de 0,39% à 32,88 dollars à la Bourse de New York à la mi-journée mardi. Du côté des télécommunications, l'optimisme n'est pas de mise non plus. L'opérateur Sprint a publié des résultats trimestriels en baisse de 29% sur un an et abaisse en même temps ses prévisions de bénéfice de 10 à 15% pour le second trimestre, en raison du ralentissement économique et de la baisse des revenus liés à la voix. L'action recule de 4,1% à 22,45 dollars à la mi-journée mardi. Le fournisseur d'accès à haut débit Excite@Home prévoit de son côté une perte pour le second trimestre de 14 à 15 cents par action, là où les analystes tablaient sur 13 cents par action. Les marchés sanctionnaient le titre, qui chute de 16,63% à 4,06 dollars.En Europe, la situation n'est guère plus encourageante. Le néerlandais Philips, dont le résultat a chuté de 90% au premier trimestre s'apprête à supprimer 7.000 emplois soit 3,2% de ses effectifs. A Amsterdam, l'action perdait 9,78% en fin de journée à 29,14 euros. Et Ericsson, se refuse à commenter des informations de presse selon lesquelles il annoncera vendredi de nouvelles réductions d'effectifs, qui viendraient s'ajouter aux 3.300 licenciements annoncés le mois dernier. Seule entreprise à tirer, pour l'instant son épingle du jeu : Computer Associates. L'éditeur de logiciels américain a relevé hier ses prévisions de résultats pour le quatrième trimestre de son exercice. Le groupe devrait réaliser un gain de 47 cents par action, au lieu des 43 cents attendus jusqu'à présent. A Wall Street, l'action Computer Associates bondissait d'ailleurs de près de 12% en fin de matinée à 32,98 dollars.Dans un climat dominé par les mauvaises nouvelles, le Nasdaq connaissait une nouvelle séance mouvementée : en baisse de près de 2% en début de journée, l'indice composite gagnait 0,15% à la mi-séance, à 1.912,51 points, après le rebond de plusieurs grandes valeurs; comme Microsoft, Oracle, Ciena ou Juniper Networks.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:51

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