Les investisseurs ont plutôt mal accueilli la publication des résultats 2000 dans le bas des prévisions des analystes et les perspectives moroses annoncées par le groupe d'édition néerlandais VNU, propriétaire en France des titres informatiques SVM. VNU devrait notamment continuer à enregistrer des pertes dans son activité Internet, dans laquelle il avait investi fin 1999. A la Bourse d'Amsterdam, le titre recule vers 11h30 de 4,24%, à 44,96 euros. VNU a enregistré pour son exercice 2000 un bénéfice net avant éléments exceptionnels et amortissement des survaleurs de 407 millions d'euros, en progression de 27% par rapport à 1999, et prévoit une augmentation des pertes dans ses activités Internet en 2001. eRatings, filiale dans laquelle VNU est monté à 54% fin décembre 1999, devrait continuer à être déficitaire. "eRatings a un potentiel de perte de 25 à 30 millions d'euros. Si vous incluez le reste de nos activités Internet, le déficit pourrait être encore plus élevé en 2001", a déclaré à Reuters Frans Cremer, le directeur financier du groupe, même si le "chiffre d'affaires Internet est destiné à croître de façon significative". La société a pris également, sans les préciser, des mesures de réduction des coûts pour ces activités aux Etats-Unis, afin d'accompagner le ralentissement de la croissance et surtout la baisse des recettes publicitaires. Pour 2001, le groupe n'a pas encore établi de prévisions claires en termes de revenus ou de résultats, précisant seulement que l'acquisition de AC Nielsen en décembre dernier et le plan de restructuration devraient l'aider à maintenir la croissance du bénéfice par action pour l'exercice en cours.En 2000, le groupe a réalisé un résultat d'exploitation avant amortissement des survaleurs de 729 millions d'euros, en hausse de 21% par rapport à 1999, mais situé dans le bas de la fourchette de prévisions des analystes, pour un chiffre d'affaires de 3,38 milliards de dollars, en hausse de 20% sur l'exercice. L'année dernière aura été l'année de la croissance externe pour le groupe, qui a notamment acquis les éditions Ziff Davis Media et le groupe américain Miller Freeman. Simultanément, il s'est désengagé de VNU Newspaper.Le bénéfice par action avant éléments exceptionnels et amortissement des survaleurs s'est établi en 2000 à 1,78 euro contre 1,65 euro en 1999, soit une hausse de seulement 8%. Si les activités Internet ont généré une perte de 63 millions d'euros, le secteur de l'information dans la consommation et dans l'éducation a généré un résultat opérationnel de 154 millions d'euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:48

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