DigiScents ferme ses portes

L'heure n'est plus à l'originalité. Joel Bellenson, le PDG de DigiScents, start-up américaine qui voulait donner au Web une dimension olfactive, explique ainsi la fermeture de son entreprise, faute d'investisseurs. "Nous ne correspondons pas vraiment à l'entreprise dans laquelle on investit en ce moment", déplore-t-il. La société travaillait à la conception d'une plate forme baptisée iSmell, à la fois matérielle et logicielle, permettant aux ordinateurs de générer des odeurs sur demande, et qui était sur le point d'être mise en production. Lancée en fanfare en 1999 avec un capital de 20 millions de dollars, DigiScents collaborait avec 5.000 sites Internet, dont des sites de jeux vidéos et des développeurs de logiciels, afin de permettre aux sites Web d'enrichir n'importe quel contenu, comme le jeu par exemple, d'odeurs appropriées. Mais les investisseurs ne sont plus au rendez-vous. Le partenaire historique, Pacific Century CyberWorks, groupe basé à Hong Kong, qui avait investi 10 millions de dollars, a publié lui même le mois dernier une perte de 886 millions de dollars en 2000 et n'est plus en mesure de porter secours à la société. "Aucun de nos investisseurs ne peut plus nous financer", a déclaré un porte-parole du groupe à Reuters. Néanmoins le cofondateur de la "dotcom", Dexter Smith, n'a pas entièrement baissé les bras et poursuit sa recherche des fonds tandis que la société continue en attendant à licencier sa technologie.
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