Le troisième opérateur allemand de téléphonie mobile, Mobilcom, détenu à 28,5% par France Télécom, devrait afficher une perte nette de 500 millions d'euros, liée notamment au coût de l'UMTS, une fois ses résultats mis aux normes de la comptabilité allemande, annonce le Handelsblatt. A la Bourse de Francfort, le titre reculait de 2,45% en clôture des marchés. Dans des comptes aux normes IAS (International Accounting Standard) publiés en février, l'opérateur avait déclaré une perte de 89,22 millions d'euros, car ces normes comptables autorisaient le report des coûts de l'UMTS jusqu'au lancement du réseau prévu mi-2002, ce que ne permet pas la comptabilité allemande. A l'époque, les analystes avait déjà souligné que ces comptes n'intégraient pas les 121 millions d'euros d'intérêts payés sur les emprunts contractés par le groupe pour financer la licence UMTS, achetée l'année dernière pour 8,37 milliards d'euros.Malgré ces pertes élevées, Mobilcom prévoit un retour aux bénéfices avant 2006, première date avancée jusqu'à présent, et un portefeuille de 12 millions d'abonnés en 2010. Pour l'instant, l'opérateur compte 3,98 millions d'abonnés à son réseau GSM tandis que T-Mobil en revendique 19,14 millions, soit 40% de parts de marché, légèrement moins que le leader Vodafone D2.Les ambitions du patron du groupe allemand, Gerhard Schmid, restent fortes. Troisième opérateur sur le marché loin derrière Vodafone D2 et T-Mobil, il ne cache pas son intention d'être le premier du marché à lancer l'UMTS dès 2002 dans certaines régions d'Allemagne comme Berlin, Hanovre et la Ruhr. En tout cas, les coûts liés à l'UMTS sont un sujet de préoccupation très fort en Allemagne où le prix des licences, attribuées aux enchères en août 2000, a été le plus élevé de toute l'Europe. Après avoir en moyenne déboursé plus de 8 milliards d'euros, les opérateurs envisagent désormais un accord permettant de partager les coûts de construction des réseaux UMTS. Cinq des six détenteurs de licences - dont Mobilcom et T-Mobil - se disent prêts à coopérer, tandis que D2 réserve sa réponse. Selon un responsable de Mobilcom, ce regroupement permettrait d'économiser entre 20 et 40% des coûts d'un réseau, soit 2 milliards d'euros par opérateur.

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:47

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