Annoncée le 12 mars dernier, la fusion géante entre Prudential, premier assureur-vie britannique, et American General tourne au bras de fer. Le numéro un mondial du secteur, American International Group (AIG), vient en effet de lancer une contre-offre de 23,1 milliards sur American General.AIG, première capitalisation boursière du secteur, offre 0,5462 à 0,6037 de ses propres actions pour chaque action American General, soit quelque 46 dollars. Au cours de clôture d'hier soir, l'offre de Prudential n'est que de 39,76 dollars par action AmGen, soit 20 milliards au total.Initialement, l'offre de Prudential, qui visait à créer le sixième assureur mondial, représentait 26,5 milliards de dollars. Mais l'action Prudential a perdu plus de 15% depuis à la Bourse de Londres. Un terrain que le titre commence à regagner dès ce matin. A l'ouverture à Londres, Prudential grimpe de 12,5%.Même avec une offre inférieure à la mise initiale de Prudential, AIG semble donc bien placé pour l'emporter : les investisseurs britanniques, qui jugent le rachat d'AmGen trop coûteux pour Prudential, supporteraient sans doute difficilement une surenchère de Prudential. Mais le britannique veut encore y croire : il a réaffirmé ce matin que l'accord avec American General reste "valide". En cas de rupture de l'accord, AmGen devrait verser à Prudential un dédommagement de 600 millions de dollars. Si AIG l'emporte, assure son président Maurice Greenberg, l'opération aura un effet positif immédiat en termes de bénéfices et permettra à AIG de réaliser des économies estimées à 200 millions de dollars par an avant impôts. Le nouvel ensemble, qui disputerait à Citigroup le premier rang sur le marché américain des services financiers, aurait une capitalisation boursière d'environ 206 milliards de dollars.

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:50

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