Le crime économique touche 43% des entreprises européennes

Une étude publiée aujourd'hui par le cabinet PricewaterhouseCoopers (PWC) éclaire d'un jour nouveau un phénomène qui le plus souvent reste dans l'ombre : le crime économique. Les entreprises hésitent généralement à faire de la publicité autour d'une fraude dont elles auraient été l'objet. Pour tenter de mesurer l'impact et l'étendue de la fraude en Europe, PWC a mené, au cours des quatre derniers mois de 2000, 3.403 entretiens dans quinze pays européens. De cette enquête, il ressort que "43% des principales entreprises européennes ont été victimes de fraudes au cours des deux dernières années". Au total, sur cette période, PWC chiffre à 3,6 milliards d'euros le montant total des fraudes, ce qui en moyenne porte le coût du crime économique à 6,7 millions d'euros par entreprise. D'après les résultats de cette étude, tous les secteurs sont touchés par ce phénomène de la fraude. Néanmoins, on peut noter que c'est dans les services financiers que cette forme de crime économique fait le plus de ravages. De plus, l'enquête démontre que ce sont les entreprises européennes de plus de 5.000 salariés qui sont le plus souvent l'objet de détournements de fonds ou d'abus de confiance. Au total, sur les deux dernières années, le crime économique leur aurait coûté 2,6 milliards d'euros. PWC précise que neuf des 3.403 sociétés interrogées ont perdu plus de 100 millions d'euros chacune durant cette période.Pour l'avenir, les sociétés sondées par PWC ne sont guère optimistes. 70% d'entre elles estiment que le risque de fraude restera aussi élevé qu'aujourd'hui, voire augmentera. Malgré ce pronostic, elles ne sont que 46% à avoir contracté une assurance contre ce risque. Ce qui est d'autant plus curieux qu'il est très difficile à une entreprise de récupérer les fonds soustraits. Seule une societé sur cinq parmi les entreprises escroquées réussit à rentrer en possession de plus de la moitié de ses fonds.La fraude économique est le plus souvent le fait de personnes employées au sein de l'entreprise. Le détournement de fonds ou le vol commis par un salarié a été le type de fraude le plus répandu. Mais pour les années qui viennent, les responsables de sociétés portent un regard particulièrement inquiet sur le "cybercrime". A l'heure actuelle, ce type de délit représente 13% des fraudes dont ont été victimes les entreprises qui ont répondu à l'enquête de PWC.latribune.f
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