Seat Pagine Gialle rachète les pages jaunes suédoises

Les pages jaunes semblent rester, en période de morosité publicitaire, la vache à lait des fournisseurs d'accès Internet. L'italien Pagine Gialle, filiale de Telecom Italia, a confirmé aujourd'hui le rachat de l'éditeur de pages jaunes suédois Eniro, détenu à 50% par l'opérateur semi-public Telia. Le conseil d'administration d'Eniro, réuni hier, a approuvé la proposition d'échange d'action de Seat. Le fournisseur d'accès italien - qui contrôle déjà les pages jaunes italiennes - offre 12,25 actions Seat pour chaque action Eniro. Soit un prix de 164 couronnes par action Eniro, incluant une prime de 50% sur la base du cours moyen d'Eniro sur les 30 derniers jours (109 couronnes). L'offre valorise Eniro environ 2,7 milliards d'euros.Le titre de l'éditeur suédois, suspendu en début de matinée, reculait de 4,24% à 123 couronnes dans l'après-midi. Vendredi, le titre s'etait adjugé plus de 18% à 121 couronnes suédoises. Le cours de l'action est beaucoup monté depuis le début des rumeurs d'achat qui ont débuté dès son introduction à 84 couronnes en automne dernier. Telia ne cachait pas son désir de se désengager de la société tandis qu'Eniro désirait faire entrer au capital un partenaire stable, qui lui offre des opportunités d'expansion européenne. L'éditeur suédois présente quant à lui, selon l'administrateur délégué de Seat, Lorenzo Pellicioli, des perspectives intéressantes en Europe de l'Est dans la mesure où il a racheté les pages jaunes russes et devrait s'approprier bientôt les éditions polonaises. Le groupe scandinave a réalisé en 2000 un résultat avant impôt, amortissement et dépréciation (Ebidta) de 102 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 376 millions d'euros. Les pages jaunes représentent pour les fournisseurs d'accès Internet une activité générant du cash très rapidement en dépit d'un potentiel de croissance limité. Ainsi Seat Pagine Gialle, a lui-même été racheté par le service d'accès Internet, Tin.it, filiale de Telecom Italia. Récemment, Seat avait approché l'opérateur britannique British Telecom au sujet de son annuaire Yell. L'opération permettrait à Seat, qui a publié en 2000 un Ebidta négatif de 0,85 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 1,3 milliard d'euros, de revenir dans le vert. L'entité créée serait présente dans 27 pays et réunirait 1,4 million d'annonceurs. Elle brasserait 1,7 milliards d'euros de chiffres d'affaires pour un Ebidta de 407 millions d'euros. latribune.f
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