Liberty Surf veut redresser ses comptes en fin d'année

Nouvel actionnaire, nouveau PDG, nouveaux objectifs : Liberty Surf, en cours d'intégration dans le groupe italien Tiscali, a désormais pour ambition de dégager un résultat avant impôts, intérêts et amortissements (EBITDA) positif à la fin de cette année.Rafi Kouyoumdjian, qui dirige désormais le fournisseur d'accès gratuit après le départ de Pierre Besnainou, explique qu'il a reçu pour mission de "transformer un succès industriel et marketing incontestable en succès économique". Lors d'une réunion de presse, il a souligné que Liberty Surf, lancé au printemps 1999, comptait 800.000 utilisateurs actifs et affichait 5.000 recrutements bruts par jour.Il a ajouté que le groupe atteindrait la barre du million de clients actifs après le rapprochement programmé avec World Online France (également propriété de Tiscali) qui compte environ 200.000 utilisateurs en France. "Nous sommes clairement le numéro deux", derrière Wanadoo, a-t-il dit. Jusqu'à présent, Liberty Surf se disputait ce rang avec le deuxième grand fournisseur d'accès gratuit français, Free."Notre objectif est d'être rentable fin 2001 en terme d'EBITDA (...) Nous allons démarrer 2002 avec un EBITDA positif", a-t-il assuré en précisant que la trésorerie était suffisante pour atteindre la rentabilité.A la fin du premier semestre 2000, Liberty Surf affichait une trésorerie positive de plus de 350 millions d'euros. Elle était estimée fin 2000 à environ 250 millions. Les résultats définitifs de l'an dernier ne seront publiés qu'en avril.Rafi Kouyoumdjian a expliqué qu'il voulait "rationnaliser le développement marketing" et "développer une offre de qualité". Interrogé sur un éventuel plan social dans le groupe français, qui compte 430 salariés, il a assuré que ces efforts de rationalisation "ne nécessiteraient pas de restructuration importante".La marque Liberty Surf demeurera dans un premier temps. Freesbee sera dédié aux offres d'accès libre, tandis que la marque World Online France (WOF) pourrait disparaître après discussion avec les autres actionnaires (Bouygues Telecom et TF1), qui détiennent ensemble 35% du capital de WOF.Mais l'accès Internet pour les particuliers ne constitue désormais plus que l'un des quatre métiers de Liberty Surf, avec l'accès et l'hébergement pour entreprises, les télécoms et la régie publicitaire. Le groupe veut se développer dans les cartes téléphoniques prépayées en reprenant Intercall, qui connaît des difficultés. Il a déposé une offre de reprise et le Tribunal de commerce doit se prononcer d'ici le mois d'avril.Rafi Kouyoumdjian n'a pas caché que l'activité téléphonie mobile développée par Intercall avec Bouygues Telecom l'intéressait au plus haut point. Faute d'un accord, il n'exclut pas de devenir opérateur virtuel à terme, d'autant que Tiscali fait partie d'un consortium ayant obtenu une licence UMTS en Italie. A la Bourse de Paris, l'action Liberty Surf cédait en clôture mercredi 3,53% à 7,37 euros.avec AFP, Reute
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