Vivendi Universal rachète MP3.com pour 372 millions de dollars

Poursuivant sa politique d'acquisitions sur le marché de la distribution de musique en ligne, Vivendi Universal vient d'annoncer le rachat de du site MP3.com pour 5 dollars par action, soit un total de 372 millions de dollars (422 millions d'euros), par le biais d'une transaction amicale réalisée en liquide et actions.Le conseil d'administration de MP3.com a approuvé la transaction à l'unanimité et les actionnaires représentant plus de 50% du capital de la société ont accepté de voter en sa faveur. Les actionnaires de MP3.com peuvent opter pour une rémunération en liquide sur la base de 5 dollars par action, ou pour une rémunération en actions Vivendi Universal (sous forme d'ADR --American Depositary Receipts) sur la base de l'équivalent de 5 dollars en actions Vivendi Universal, ou encore pour un panachage des deux, précise le communiqué. "Comme le groupe s'y est engagé, Vivendi Universal ne procèdera à aucune émission d'actions nouvelles et utilisera l'autocontrôle pour rémunérer les actionnaires de MP3.com pour la part des actions payées en actions", explique Vivendi Universal.Pour le groupe de Jean-Marie Messier, dont l'objectif est de devenir le principal fournisseur de services numériques en ligne, l'acquisition de MP3.com devrait "renforcer considérablement les efforts dans le numérique de Vivendi Universal, dans les domaines stratégiques de la musique en ligne, des abonnements, des marques, de la technologie et de l'ensemble de ses contenus". MP3.com est notamment en mesure de fournir une technologie de pointe à Duet, la nouvelle société commune de Vivendi Universal et de Sony Music, "afin de créer un service d'abonnement à la musique numérique en ligne".En prenant le contrôle de MP3.com, Vivendi Universal s'empare du plus sérieux rival de Napster, désormais sous le contrôle de Bertelsmann, et complète son portefeuille de sites, après les rachats de GetMusic et d'eMusic. Créé en novembre 1997, basé à San Diego, MP3.com, précurseur sur son secteur, héberge aujourd'hui quelque 700.000 morceaux de musique de 109.000 artistes et revendique jusqu'à 500.000 visites quotidiennes. Le site s'était notamment fait connaître en offrant aux artistes indépendants la possibilité de promouvoir leurs oeuvres sur Internet, avec la promesse de se voir reverser une partie du chiffre d'affaires généré par celles-ci. Son service le plus populaire, MyMP3.com, qui permet à un internaute de stocker sa discothèque sur les serveurs de l'entreprise pour les écouter depuis n'importe quel ordinateur connecté au Web, a suscité plus de critiques. Théoriquement réservé à un usage personnel, il permet en effet les échanges de fichiers musicaux entre internautes sans respect des droits d'auteurs. Menacé de poursuites judiciaires longues et couteuses, MP3.com a choisi la voie du compromis, concluant des accords amiables avec les cinq "majors" mondiales du disque : Sony, BMG (propriété de Bertelsmann), Warner Music, EMI et Universal (contrôlé par Vivendi Universal). A ce dernier, le site devait ainsi verser 53,4 millions de dollars de dommages et intérêts en plus des droits de licence de son catalogue. Introduit au Nasdaq durant l'été 1999, MP3.com avait culminé peu après aux alentours de 60 dollars, avant d'entamer une chute rgulière qui l'avait mené ces derniers mois sous les 2 dollars. latribune.fr, avec AFP
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