FranceMP3.com a levé 9 millions de francs

FranceMP3.com vient à nouveau de convaincre ses investisseurs historiques - parmi lesquels Galileo II, FD5 et NRJ Group -, de la validité de son modèle économique. Ils viennent donc de réinjecter dans le petit magasin de musique en ligne 9 millions de francs, somme qui devrait permettre à la start-up d'atteindre son point mort prévu pour décembre 2001. Et pour passer le difficile cap de la rentabilité, l'entreprise créée en 1999 prévoit de modifier et de diversifier ses sources de revenus tout en procédant- déjà ! - à la suppression de presque 30% de ses effectifs. A l'origine, la société était principalement orientée vers le grand public, tirant 90% de ses recettes de la publicité. Dès septembre prochain, FranceMP3, qui a très tôt signé des accords avec les société d'auteurs (Sacem, SDRM et Sesam) afin d'apporter un cadre légal à ses activités musicales, devrait mettre en place un système d'abonnement à ses bases de fichiers MP3. Pour le moment les internautes ont la possibilité pour 50 francs de se constituer un CD audio en piochant les titres qu'ils veulent dans une base de 35.000 chansons. Ils peuvent également se procurer ces chansons individuellement.L'activité B2B devrait prendre de l'ampleur en 2001. Outre des prestations de services classiques comme l'hébergement ou la pige publicitaire à destination d'autres sites musicaux, le site commercialise l'accès à sa base de données pour des portails à la recherche de contenus musicaux. Dernière source de revenus B2B sur laquelle le site travaille : la vente d'abonnement musicaux avec deux cibles principales, les opérateurs de téléphonie et les acteurs de la grande distribution. " Nous sommes en train de négocier avec certains acteurs du marché. Avec ceux de la grande distribution, le but est que les supermarchés commercialisent des cartes d'abonnement à notre base de données. Quant aux opérateurs, le service prendrait la forme de 10 à 15 francs supplémentaires par mois pour permettre à l'utilisateur l'accès aux fichiers musicaux du site ", explique Eric Legent, le fondateur et PDG de l'entreprise. Afin de se différencier de services comme Napster et pour faire face aux géants de la musique, Eric Legent invite les internautes " comme dans une brocante, à chiner le MP3 sur son site ". FranceMP3.com se positionne comme un petit supermarché en ligne. " A la différence d'un Napster où il faut connaître un titre avant de le télécharger, notre vocation est de faire découvrir des artistes ", précise le PDG. Et le catalogue est du coup l'un des principaux enjeux de l'entreprise. La société compte actuellement 35.000 titres dans sa base, dont 25% proviennent d'artistes auto-produits à la recherche de maisons de disques et 75% signés chez des labels, ces derniers ayant tous donné leur accord pour être redistribués sur le site. Fin 2001, la société vise entre 90 000 et 100 000 titres. Un objectif réalisable compte tenu du "changement d'attitude des majors vis-à-vis des sites comme les nôtres", estime Eric Legent. "Nous avons conclu des accords avec toutes les maisons de disques, sauf avec Universal".
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