Reuters réaffirme sa stratégie Internet après une année 2000 délicate

Forts de résultats financiers 2000 situés dans le haut de la fourchette des estimations, les dirigeants de Reuters ont réaffirmé mardi le bien-fondé de la stratégie "tout Internet" lancée l'an dernier et qui doit nécessiter des investissements de 500 millions de livres (786 millions d'euros) sur quatre ans. Le bénéfice du groupe de communication britannique a progressé de 4% sur l'ensemble de l'exercice 2000, à 657 millions de livres (1,032 milliard d'euros), grâce à la bonne performance de la division Reuters Financial au dernier trimestre. Le bénéfice d'exploitation, en revanche, a reculé 25% à 411 millions de livres (646 millions d'euros), en raison d'une dégradation des marges en fin d'année. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 3,592 milliards de livres (5,65 milliards d'euros), en progression de 14,7%.Reuters s'attend au maintien d'une croissance forte sur le marché de l'information financière et assure que les investissements se poursuivront chez Reuterspace, la branche médias. Présentant ces résultats, Peter Job, son PDG, qui cédera sa place en juillet à Tom Glocer, a expliqué dans un communiqué que "l'effondrement de la bulle des valorisations sur les valeurs Internet n'a pas affecté notre stratégie, qui est maintenue telle que nous l'avons présentée l'an dernier". Dire le contraire aurait été discret alors même que Reuters a confirmé la semaine dernière son projet d'introduire en Bourse sa filiale de courtage électronique Instinet, dont le chiffre d'affaires a progressé de 53% l'an dernier à 804 millions de livres (1,26 milliard d'euros) et dont le résultat d'exploitation a progressé de 22%. La cotation d'Instinet, prévue pour la fin du premier semestren pourrait porter sur 15% du capital, sur la base d'une valorisation de 3 milliards de dollars (3,27 milliards d'euros). Conséquence de l'éclatement de la bulle Internet évoqué par Peter Job, Reuters a été contraint de réduire de 30 millions de livres (47,2 millions d'euros) la valeur de son fonds Greenhouse Fund, qui investit dans des start-up dont les activités sont proches de celles du groupe. La valeur du fond est tombée fin 2000 à 99 millions de livres, contre 438 millions un an plus tôt. Le groupe cherche des partenaires financiers - capital-risqueurs ou groupes de services financiers - pour prendre place au capital du Greenhouse Fund. Reuters a par ailleurs repoussé d'un an la date à laquelle il prévoit d'avoir abaissé ses coûts de 150 millions de livres : cet objectif devrait être atteint en 2003, et non en 2002 comme initialement prévu.A la Bourse de Londres, l'action Reuters a gagné 5,29% mardi à 1.077 pence.
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