Pierre Haren (Ilog) : « Il y a de la place pour un acteur mondial de l’optimisation »

latribune.fr - Les résultats trimestriels d'Ilog ont reçu un bon accueil. Comment avez-vous redressé la barre après un premier semestre 2000/2001 difficile ?Pierre Haren - Les royalties tirées de l'intégration de nos composants logiciels par les éditeurs, qui avaient marqué le pas en début d'exercice, ont confirmé leur reprise au troisième trimestre pour retrouver leur tendance lourde de croissance. Cette source de revenus représente aujourd'hui les deux tiers du chiffre d'affaires, ce qui est conforme à notre objectif de moyen terme. Ilog a également recueilli les fruits de ses efforts de maîtrise des coûts. Les recrutements seront cette année deux fois moins importants que prévu. Résultat, la marge opérationnelle est aujourd'hui proche de l'objectif que nous nous sommes fixés pour l'année calendaire 2002, à savoir au moins 15% du chiffre d'affaires.Comment voyez-vous l'avenir ?En dépit d'une conjoncture difficile, le nombre des éditeurs qui intègrent nos composants logiciels a continué de s'accroître. Ils sont aujourd'hui 260, contre 150 environ il y a un an. Sur ces 260, la moitié a commencé à nous verser des royalties. Il faut savoir qu'il existe un délai de 18 à 24 mois entre la signature d'un contrat avec un éditeur et les premières perceptions de royalties. Les accords signés aujourd'hui vont monter en puissance dans les deux années à venir, ce qui devrait assurer la croissance de notre activité. Les différents marchés sur lesquels nous sommes positionnés, notamment les composants d'optimisation et de gestion des règles, devraient être très dynamiques cette année. A plus long terme, nous pensons qu'il y a la place pour un grand acteur mondial des solutions logicielles d'optimisation, et nous espérons être celui-là.Rétrospectivement, comment analysez-vous les difficultés rencontrées par votre entreprise en début d'exercice ?D'abord, le premier trimestre ne constitue pas en général une bonne période pour Ilog. Ensuite, nous avons subi, comme d'autres, la dégradation de l'environnement économique. En une année, les grandes entreprises sont passées d'une situation où elles se sentaient obligées d'investir, notamment dans Internet, à un contexte où la prudence et les calculs de rentabilité prévalent. La rupture a été extrêmement brutale. Quels sont les principaux relais de croissance d'Ilog ?La demande est aujourd'hui très forte dans le domaine de la gestion de la chaîne logistique. D'après le cabinet d'étude AMR, ce marché devrait connaître une croissance de l'ordre de 45% cette année. Les applications sont multiples, non seulement pour les unités de production, mais aussi pour les entreprises de transport ou pour les sociétés de télécommunications. Nous attendons également une explosion de nos ventes au secteur financier. Nous sommes par exemple en mesure de proposer des composants d'optimisation pour les relations entre les courtiers et leurs clients, ou des fonctions d'aide au passage d'ordres boursiers complexes.Propos recueillis par Jean-Noël Roffiaen
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