"Les chiffres sont moins positifs qu'on ne l'a d'abord pensé". C'est en ces termes qu'un trader cité par Reuters commente les chiffres de l'activité du premier trimestre publiés par France Télécom ce matin.Sur les trois premiers mois de l'année, l'opérateur de télécommunications a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 10,043 milliards d'euros, en hausse de 36,5% par rapport aux 7,356 milliards d'euros dégagés lors du premier trimestre 2000. Un chiffre conforme aux objectifs annoncés en début d'année. Au moment de la présentation des résultats annuels, Michel Bon avait en effet déclaré qu'il entendait enregistrer en 2001 "une croissance aussi vigoureuse qu'en 2000, avec un chiffre d'affaires à nouveau en croissance de plus de 20%". Pourtant, à y regarder de plus près, le groupe accuse un tassement de sa croissance interne. A périmètre et taux de change constants, la progression du chiffre d'affaires ressort à 7,5% contre une croissance de 8,1% sur l'ensemble de l'année 2000. Qui plus est, l'activité de la téléphonie fixe en France continue de décliner. Son chiffre d'affaires affiche une progression de 5% sur le trimestre mais est en fait "sauvé par le changement de la réglementation sur les communications fixes vers mobiles. Sur des bases comparables, cette activité affiche un léger recul de 1,8%", explique la société de Bourse Global Equities. Cette dernière impute notamment ce repli à la guerre des prix sur les communications longue distance et les pertes de marché de France Télécom sur les communications fixes.En réalité, ce sont les activités de téléphonie mobile qui ont gonflé l'activité du premier trimestre. Le chiffre d'affaires contributif d'Orange, sous l'enseigne duquel France Télécom a regroupé la quasi-totalité de ses actifs mobiles, a progressé en effet de 131,1% à 3,351 milliards d'euros fin mars. Grâce à Orange, la part des activités réalisées à l'international a littéralement explosé au cours des trois premiers mois de cette année, à 3,363 milliards d'euros contre 1,279 milliard un an auparavant, soit une hausse de 162,9%. L'international représente désormais 33,5% de l'activité totale de France Télécom, contre seulement 17,4% à fin mars 2000. Les activités dans l'Hexagone continuent de représenter la majeure partie des revenus du groupe, avec un chiffre d'affaires de 6,68 milliards d'euros, une hausse de 9,9% par rapport à la même période l'an passé.Après une ouverture positive jeudi, le titre France Télécom a rapidement effacé ses gains et plongé dans le rouge. Sur la séance, l'action a chuté de 5,57% à 74,65 euros à la clôture, soit un recul de près de 19% depuis le début de l'année. latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:34

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