Les résultats du groupe britannique de téléphonie mobile Vodafone ont brutalement chuté pour son exercice 2000-2001. Le groupe a en effet anoncé ce matin une perte avant impôts de 8,1 milliards de livres alors qu'il avait dégagé un bénéfice de 1,35 milliard lors de l'exercice 1999-2000.Cette dégradation est intervenue malgré une forte progression de l'Ebitda (excédent brut d'exploitation) du groupe, à 7,043 milliards de livres (11,738 milliards d'euros) pour l'exercice achevé le 31 mars, soit une augmentation de 28% par rapport à l'exercice précédent. La marge brute d'exploitation atteint ainsi 32,8%, contre 31% au cours de l'exercice précédent, la progression s'expliquant notamment par la nette amélioration des marges de Mannesmann au second semestre (de 30 à 39%). Le chiffre d'affaires a augmenté de 29%, à 21,43 milliards de livres contre 16,59 milliards en 1999-2000. Les coûts d'acquisition de nouveaux abonnés ont progressé l'an dernier, à 121 livres par compte contre 94 au cours de l'exercice précédent. L'endettement du groupe était de 6,7 milliards de livres au 31 mars, soit 5,4% de sa capitalisation boursière, après paiement des licences de téléphonie de troisième génération, "acquises sur pratiquement tous nos marchés", souligne Vodafone.La forte dégradation du résultat avant impôts est liée aux importantes acquisitions effectuées l'année dernière par le groupe, notamment celle de l'allemand Mannesmann, qui se sont traduites par des amortissement de survaleurs records de 11,88 milliards de livres. Néanmoins, le bénéfice net par action avant survaleurs et éléments exceptionnels est en baisse de 20% à 3,75 pence par action. Outre Mannesmann, les investissements de Vodafone au cours de l'exercice ont porté sur l'irlandais Eircell (acquis à 100%), le suisse Swisscom Mobile (25%), le mexicain Grupo Iusacell (34,5%), le kenyan Safaricom (40%) et le chinois China Mobile (2,18%). Commentant ces résultats, le directeur général du groupe, Chris Gent, a affirmé que Vodafone allait marquer une pause dans ses acquisitions. Il a notamment souligné que Vodafone n'est pas candidat à la reprise de la participation de 26% de BT dans le français Cegetel, ni à celle de l'opérateur singapourien MobileOne. Chris Gent n'exclut cependant pas de relever sa participation au capital des opérateurs japonais et chinois dans lesquels il est déjà présent. Quoi qu'il en soit, Vodafone ne devrait pas avoir besoin de procéder à une nouvelle augmentation de capital cette année. Au 31 mars, au prorata de ses participations, Vodafone comptait 83 millions de clients. L'ensemble des opérateurs dans lesquels il détient des parts totalise 188 millions d'utilisateurs. A la Bourse de Londres, l'action Vodafone cédait 3,46% en clôture à 188,5 pence. Le titre a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis ses plus hauts de mars 2000. avec AFP et Reute

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:37

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