Lueurs d'espoir pour les valeurs technologiques, selon le CSFB

« Se serait on rapproché de la sortie ? », s'est demandé Elliott Rogers, responsable de la recherche pour les secteurs de la technologie, en ouverture de la conférence sur les valeurs de technologies européennes du Crédit Suisse First Boston (CSFB). Une question qui marque un infléchissement de la position des analystes sur la situation globale de l'économie, éprouvée par le ralentissement de la croissance et l'éclatement de la bulle Internet. Début mars, les experts du CSFB se demandaient encore si on avait bien touché le fond et si la descente aux enfers des marchés boursiers du monde entier allait encore s'accentuer...Aujourd'hui, l'établissement financier entrevoit quelques petits signes précurseurs d'un assainissement. « Le redémarrage, note-t-il toutefois, prendra plus de temps qu'une simple correction dans les inventaires des entreprises, car les surcapacités ne se règlent pas à coup de baisse des taux par la Réserve Fédérale américaine ». Une mise en garde très claire à l'endroit des investisseurs qui se mettent à acheter avec frénésie à chaque initiative en ce sens de la Fed. En fait, c'est à chaque nouveau trimestre qu'un jugement sur les perspectives de croissance économique peut être porté. Si le deuxième trimestre, comme il semblerait que ce soit le cas, annonce une stabilisation des indicateurs, alors les entreprises pourraient remettre à l'ordre du jour certaines des dépenses de technologies de l'information qu'elles ont différées. Ce qui pourrait d'ailleurs coïncider avec un début de redémarrage de l'activité économique, mais « de façon très graduelle » selon le patron de la recherche du CSFB.Dans le domaine plus particulier des puces, à titre d'exemple, Elliott Rogers estime que les stocks sont trop élevés pour au moins cinq trimestres « et peut-être plus », et non trois comme l'avancent certains. Outre le temps nécessaire à la résorption de ces stocks, le CSFB voit d'un bon œil les décisions draconiennes de réduction des coûts prises par les entreprises les plus actives du domaine des technologies de l'information. « Plus amples seront ces décisions, mieux elles seront positionnées pour profiter d'un redémarrage de la croissance économique en 2002-2003 », affirme cet expert.Mais attention, les valorisations restent relativement élevées comparées à d'autres périodes de ralentissement économique (1990-91, 1996, 1998). En conséquence, tout redémarrage sera forcément moins spectaculaire. D'autant qu'aux problèmes de surcapacités s'ajoutent le ralentissement de l'économie mondiale et l'absence d'applications tirant le marché vers le haut. Dans ce contexte, ceux qui s'en sortiront le mieux pourraient être les entreprises possédant des solutions d'amélioration de la productivité et de réduction des coûts, les « anciens de la Nouvelle économie » qui ont globalement moins souffert que les tout nouveaux entrants et ceux qui auront pris les premiers les mesures structurelles internes nécessaires pour compenser les excès d'optimisme du passé. Les SSII et sociétés de consultants en services informatiques, premières touchées par le ralentissement économique, pourraient aussi être les premières sur la ligne de départ de la « nouvelle ancienne Nouvelle économie »...
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