Comme prévu, le site de jeux en ligne Gameloft.com a creusé ses pertes au premier semestre de son exercice 2000/01, clos au 31 août. Sur la période courant de septembre 2000 à février dernier, la société accuse une perte nette de 14,7 millions d'euros contre 2,4 millions d'euros un an auparavant.Gameloft.com impute cette contre-performance au recul de la publicité sur Internet et aux coûts de restructuration induits par le tassement des recettes publicitaires, source de revenus cruciale pour l'entreprise puisqu'elle représente plus des deux-tiers de son chiffre d'affaires. Présenté début avril, le chiffre d'affaires des six premiers mois de l'exercice fiscal du groupe n'a pas atteint le niveau escompté et s'est établi à 1,54 millions d'euros.La société s'est dès lors engagée dans un plan drastique de réduction de ses dépenses, l'objectif étant de réduire ses frais fixes de moitié. Ainsi, de 200 salariés en moyenne au cours du premier semestre, les effectifs du groupe se sont vus réduire des deux tiers, Gameloft.com rassemblant désormais 60 salariés, précise le groupe dans son communiqué. La réduction des effectifs, ajoutée à la fermeture d'activités, a entraîné une augmentation des charges exceptionnelles qui se sont élevées à 7,2 millions d'euros sur la période considérée, creusant un peu plus les pertes du site de jeux. Pour l'ensemble de son exercice fiscal, le groupe table sur un chiffre d'affaires de 4,57 millions d'euros au lieu des 11,43 millions d'euros escomptés.Désireux de se recentrer sur les segments de son activité les plus porteurs, Gameloft.com fonde désormais tous ses espoirs sur sa filiale française Jeuxvideo.com et sur la gamme de jeux destinés aux décodeurs dont le nombre devrait atteindre 35 millions à la fin de l'année 2001 au niveau mondial contre 24 millions fin 2000, selon les estimations du groupe.En Bourse, le titre Gameloft.com a chuté de plus de 4% mardi pour tomber à 2,04 euros à la clôture. Depuis son introduction au Nouveau Marché en juin 2000, la valeur a chuté de plus de 75%, enfonçant jour après jour un nouveau plus bas à mesure que s'amplifiait la défiance des investisseurs à l'égard du modèle économique de la société.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:37

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