Dans un contexte toujours difficile pour les valeurs médias, Lagardère tire bien son épingle du jeu. Le titre a fini la séance de jeudi en hausse de 4,62% à 64,5 euros et revient dans le vert depuis le début de l'année (+4,37%). Le groupe a pourtant annoncé ce matin que son chiffre d'affaires avait légèrement reculé en 2000 (-0,8%), pour s'établir à 12,19 milliards d'euros.Mais, ce léger repli ne traduit pas un ralentissement des activités du groupe en fin d'année. Au contraire, le pôle médias a connu une accélération de sa croissance à périmètre et taux de changes constants, qui est passée de 4,2% sur le neuf premiers mois de l'année à 5,5% sur l'ensemble de l'exercice 2000. Le constat est identique pour la branche automobile, qui enregistre une croissance organique de 3,4% en 2000, alors qu'elle affichait un repli de 0,9% sur les neuf premiers mois de l'année.C'est la pôle hautes technologies, qui porte la participation de 15% détenue par Lagardère dans EADS, qui a pesé sur les ventes du groupe. En baisse de 10,6%, le chiffre d'affaires de cette branche a été pénalisé par le mécanisme de couverture de changes. "Conformément aux normes comptables françaises, les ventes libellées en devises sont traduites par application des taux de change auxquels les flux de recettes correspondants ont été courverts", explique la société dans son communiqué. Concrètement, Lagardère s'est couvert contre une appréciation de l'euro qui n'a finalement pas eu lieu. Le taux de change appliqué dans les comptes du groupe aboutit donc à une baisse artificielle du chiffre d'affaires. Lagardère précise d'ailleurs que le chiffre d'affaires réalisé par EADS durant son premier semestre d'existence est "satisfaisant", "en ligne avec les objectifs de fin d'année".

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:20

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