Lufthansa plonge sur des rumeurs de baisse de sa rentabilité

Déjà secouée par des turbulences sociales, Lufthansa doit aujourd'hui faire face à de sévères dégagements sur son titre. L'action a touché en séance ce matin un plancher de 15 mois à 19,39 euros avant de rebondir. Malgré tout à la mi-journée à Francfort, le titre perdait 3,77% à 19,89 euros. Ce trou d'air fait suite aux informations parues dans le quotidien Financial Times Deutschland selon lesquelles le bénéfice opérationnel de la compagnie aérienne allemande pour 2001 allait s'établir à 650 millions d'euros contre 1,04 milliard d'euros l'an dernier, soit un plongeon de plus de 37%. De plus, ajoute le journal, "Lufthansa va manquer son objectif de réduction des coûts unitaires d'ici fin 2001". Une porte-parole de l'entreprise s'est empressée de démentir ces informations indiquant que "l'ordre de grandeur de ces chiffres ne reflète pas l'état des connaissances" dont dispose le directoire. Elle a néanmoins refusé de préciser les objectifs du groupe renvoyant à la conférence de presse bilan du groupe, le 27 avril prochain. Tentant de rassurer les marchés, cette porte-parole a tout de même souligné quie les chiffres de transports passagers et fret sur deux mois de la compagnie "sont meilleurs que l'an dernier et meilleurs que ceux de la concurrence". Les préoccupations des marchés financiers trouvent leurs sources dans le ralentissement économique américain. La plupart des opérateurs européens sont en effet significativement exposées au trafic Europe-Amérique du Nord. Un affaiblissement de la demande pourrait avoir un impact considérable sur les profits et les taux de remplissage des appareils. Les autres compagnies aériennes européennes ne pâtissent pas de la baisse de Lufthansa. A la Bourse de Paris, Air France progresse de 1,11% 18,2 euros. A Londres, British Airways gagne de 0,98% à 309,75 pence. Très influencées par la conjoncture américaine et payant au prix fort le maintien sur des niveaux élevés des cours du pétrole, les valeurs du secteur ont vécu un début d'année 2001 difficile. Air France par exemple perd plus de 27% depuis le 1er janvier. Les compagnies européennes sont dans le sillage de leurs homologues américaines pour qui la baisse de la demande, notamment sur le segment des voyages d'affaires, a des conséquences désastreuses. US Airways a lancé un "profit warning" au début du mois de mars. Delta et Northwest Airlines ont suivi. Il y a moins de 10 jours, United Airlines, numéro un mondial, indiquait que ses pertes aux premier trimestre de 2001 seraient très supérieures aux prévisions. latribune.f
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