Mitsubishi Motor n'est pas Nissan. Alors que ce dernier a annoncé hier qu'il renouait avec les bénéfices pour la première fois depuis 1997, Mitsubishi Motor a confirmé ce qu'il laissait entendre à la fin du mois de mars: l'exercice 2000/2001(clos en mars) se solde par la plus importante perte jamais enregistrée par le groupe. Mitsubishi Motor, dont DaimlerChrysler détient 37%, accuse une perte nette de 278,1 milliards de yens, soit 2,6 milliards d'euros après une perte dix fois mois importante lors de l'exercice précédent. Cette très brutale dégradation des résultats a deux explications. Tout d'abord, Mitsubishi Motor paie au prix fort les retombées d'un scandale dévoilé l'été dernier. Le constructeur avait dû rappeler un million de véhicules après avoir avoué qu'il avait pendant des décennies dissimulé des défauts de fabrication qui auraient dû être signalés aux autorités japonaises. Dans la foulée, les ventes au Japon se sont effondrées de 10%.De plus, Mitsubishi doit faire face à des charges exceptionnelles de 130 milliards de yens (1,2 milliard d'euros) liées au financement des retraites de ses salariés. Par ailleurs, Mitsubishi a aussi été handicapé comme les autres constructeurs nippons par l'affaiblissement de l'euro face au yen, qui tend à rendre ses modèles plus coûteux sur le marché européen. "Cette année, nous allons diviser par deux nos exportations vers l'Europe car les ventes sont faibles", a indiqué le constructeur. Celui-ci a déjà décidé des mesures de restructuration sous la houlette de DaimlerChrysler, avec pour objectif de sortir du rouge en 2001/2002. Ce plan prévoit notamment d'ici 2003 une baisse de 15% des frais de matériel, une réduction de moitié du nombre de ses plates-formes d'automobiles et une diminution de 20% de sa capacité de production. Quelque 9.500 des 65.000 emplois doivent être supprimés.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:15

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