Pas de privatisation d'EDF avant 2003

Par latribune.fr  |   |  380  mots
Alors que l'ouverture du capital de Gaz de France (GDF) pourrait intervenir avant la fin de l'année, celle d'EDF, encore plus sensible politiquement et socialement, devrait se faire attendre. Le président de l'entreprise publique, François Roussely, a assuré cet après-midi que l'ouverture du capital de l'entreprise publique n'était "pas à l'ordre du jour" ni pour le groupe, ni pour le gouvernement.François Roussely reconnait néanmoins que, dans l'avenir, EDF pourrait avoir un problème de fonds propres identique à celui que rencontre actuellement GDF pour financer les investissements nécessaires à sa croissance. "A ce moment là", poursuit le patron d'EDF, "nous aurons à examiner la structure financière du groupe et à penser éventuellement à une augmentation de capital. Ce pourrait être une des questions du prochain contrat de groupe avec l'Etat", à partir de 2003. Au début de 2001, EDF avait annoncé son intention de dépenser 19 milliards d'euros dans les années qui viennent pour financer son développement international. François Roussely a, en revanche, réitéré son opposition à l'hypothèse évoquée à plusieurs reprises depuis l'an dernier d'une introduction en Bourse de certaines filiales d'EDF. Pour expliquer ses réticences, le président d'EDF juge qu'"en dehors de toute question politique, je pense qu'il n'est pas sain qu'il y ait deux EDF, une du 'grand large' privatisée et une réduite à la portion congrue dans l'Hexagone". A plusieurs reprises durant les mois écoulés, on a vu cité le nom de London Electricity, filiale d'EDF, comme susceptible de prendre séparément le chemin de la Bourse.Lors de la présentation de ses résultats pour 2000, EDF a annoncé avoir enregistré un bénéfice net consolidé, après impôt et avant rémunération de l'Etat, de 1,2 milliard d'euros, stable par rapport à l'année précédente. Le chiffre d'affaires du groupe s'élève à 34,4 milliards d'euros, en hausse de 7,4% par rapport à 1999. Près de 19% du chiffre d'affaires du groupe, soit 6,5 milliards d'euros, provient des filiales contre 12,8% en 1999, ce qui démontre que "la politique de croissance externe et d'expansion du groupe s'est poursuivie cette année", souligne François Roussely. Les filiales ayant le plus fortement contribué au chiffre d'affaires sont les filiales londoniennes, avec 3,3 milliards d'euros.avec AFP