Saint Louis passe sous le contrôle de Südzucker

Sans attendre la déreglementaion du marché européen du sucre, les actionnaires de Saint Louis Sucre (SLS), deuxième groupe sucrier français et quatrième européen, ont décidé de passer la main. Albert Frère à travers Inveparco, la famille Agnelli à travers Worms et Cie et les cadres de l'entreprise ont décidé de céder leurs parts à l'allemand Südzucker, donnant à ce dernier 99,7% du capital de SLS. La transaction, qui devrait être effective avant la fin de l'année, a été chiffrée à 1,6 milliard d'euros. Worms et Cie a précisé de son côté que l'opération devrait lui permettre de dégager une plus-value nette, avant impôts, de l'ordre de 170 millions d'euros. Elle se traduira également par une entrée de trésorerie d'environ 480 millions d'euros.Sûdzucker, dont le chiffre d'affaires atteint 4,6 milliards d'euros, est le numéro un européen du marché du sucre. Contrôlé à 51% par une coopérative de producteurs de betteraves qui regroupe 30.000 membres, ce géant détient 40% du marché allemand et s'est livré deouis une dizaine d'année à une vaste politique d'acquisitions. Avec SLS, Südzucker met notamment la main sur sept sucreries en France, une distillerie d'alcool, trois ateliers d'emballages et quatre ateliers de sucres liquides. Au total, SLS dispose d'une capacité annuelle de production de 900.000 tonnes de sucre et réalise un chiffre d'affaires de 1,2 milliard d'euros. A la Bourse de Francfort, le titre Südzucker progresse de 2% en début de séance. Cette opération relance les spéculations autour de l'avenir de Béghin-Say, numéro un français du marché et numéro deux européen. La société, issue de la scission en quatre entités du groupe agroalimentaire contôlé par Montedison Eridania-Béghin-Say, sera introduite en Bourse lundi prochain. Ses 25 usines en Europe et son chiffre d'affaires de 1,9 milliard d'euros devraient aiguiser certaines appétits, d'autant que Montedison ne manifeste pas un désir forcené de rester dans cette activité. D'ores et déjà on sait que les producteurs français de betteraves rêvent d'imiter Südzuker. En rachetant Béghin-Say, ils pourraient intégrer toute la chaîne de production. latribune.f
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