La panne pour Voxan

Sévère sortie de route pour Voxan. Le tribunal de commerce de Clermont-Ferrand a prononcé vendredi la mise en redressement judiciaire avec une période d'observation de six mois du seul constructeur français de motos, implanté à Issoire (Puy-de-Dôme), dont le premier modèle avait été commercialisé en juin 1999. Le rêve du fondateur de l'entreprise, Jacques Gardette, de succéder à Motobécane dans l'histoire de la moto française semble s'éloigner. L'entreprise Voxan emploie actuellement 112 salariés et fait appel à 230 sous-traitants, dont la grande majorité en France. Depuis sa création, la société est familière des accidents de parcours. En mars 2000, Jacques Gardette, après avoir cédé les parts qu'il détenait dans la société d'emballages pharmaceutiques qu'il dirigeait, avait renfloué son entreprise grâce à une augmentation de capital. Celui-ci était passé de 12,5 millions de francs à 19 millions de francs. Cette bouffée d'oxygène n'était pas suffisante puisqu'à la fin 2000, Voxan affichait des pertes de 40 millions de francs pour un chiffre d'affaires d'un peu plus de 10 millions. Pourtant au premier trimestre de cette même année, Jacques Gardette faisait preuve d'un optimisme à toute épreuve espérant "dès 2001 détenir 2,5% du marché européen des grosses cylindrées". Avec ses modèles vendus entre 75.000 et 80.000 F, le constructeur visait le créneau haut de gamme des passionnés, âgés de 35 à 50 ans. Depuis le début de la commercialisation des Voxan en juin 1999, trois modèles étaient sortis des chaînes de montage et deux Voxan ont participé à la dernière édition des 24 heures du Mans.latribune.f
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