NTV Factory se concentre sur les solutions "rich media"

Spécialisé depuis sa création, en novembre 1999, dans le "rich media", c'est à dire l'alliance entre vidéo, Web, texte, photos pour la production de contenus animés enrichis et interactifs, NTV Factory a dû, comme beaucoup d'acteurs de ce marché, s'adapter à l'évolution récente des attentes en la matière. Initialement prestataire complet, la société s'est désormais recentrée sur une seule activité, l'édition de logiciels. Outre son activité de conseil, NTV Factory commercialise donc désormais trois produits : deux outils de production et d'indexation de contenus vidéos, NTV Tools Suite et NTV Tools Suite Pro, auxquels s'ajoute NTV Tools Agora, une solution de publication de "chats" vidéo. La distribution passe pour l'essentiel par le biais de partenariats avec de grands acteurs du secteur (comme SGI, RealNetworks ou Jet Multimédia). "Ces partenaires vont utiliser nos technologies et les distribuer sous forme de 'bundles' associant matériel et logiciel", explique Nathalie Fourcade, co-fondatrice et PDG de l'entreprise.Compte tenu de la lente évolution du marché grand public vers le haut débit, la stratégie de NTV Factory est résolument et 100% B2B. Ses clients sont des prestataires et des éditeurs, mais aussi des portails ou des sites désireux de tenter l'expérience de la Web-télé. Dernier segment visé : le marché de la communication institutionnelle, de la communication interne et du "e-learning". Les agences de communication et de publicité, en revanche, sont moins des clients potentiels directs que des prescripteurs possibles. La société est de toute façon consciente des limites du développement du marché. "Le rich media est encore en phase de démarrage, souligne Nathalie Fourcade. Il s'est structuré peu à peu depuis la fin 1999, notamment pour ce qui concerne les infrastructures et les technologies, avec l'émergence de leaders comme RealNetworks, Cable & Wireless ou Akamaï. Mais très peu de gens disposent d'offres clés en main, d'où les regroupements en cours et les négociations visant à constituer des offres complètes". Et la demande du grand public reste trop modeste pour accélérer les choses, même si "les chaînes de télé, qui n'ont pas les mêmes soucis de rentabilité que les 'pure players' jouent le rôle de précurseurs : Loft Story constitue une campagne de marketing géniale pour le rich media !".Sur le plan financier, après une fin d'année 2000 "difficile", les actionnaires ont empêché le pire en ré-injectant deux millions de francs supplémentaires dans NTV Factory, qui avait déjà reçu 6,5 millions auparavant. La société, qui vise l'équilibre financier pour la fin de l'année, prévoit de réaliser peu après une nouvelle levée de fonds, afin de financer son développement international.En attendant, NTV Factory, qui emploie dix personnes, vise un chiffre d'affaires de 1,5 million de francs cette année. Une modestie qui n'empêche pas l'ambition : "la capacité des petites sociétés à imposer des solutions technologiques n'est pas négligeable, souligne Nathalie Fourcade. Nous sommes encore sur des marchés très opportunistes. Et de toute façon, nous savons tous que le vrai marché grand public n'explosera pas avant 2003 ou 2004".Marc Angrand
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