WorldCom réaffirme ses prévisions 2001

Deuxième opérateur américain de téléphonie longue distance, WorldCom souffre toujours - comme ses concurrents, au premier rang desquels AT&T - de la guerre des prix sur le marché des communications longue distance. Au premier trimestre, le bénéfice net du groupe a reculé de 49,3% par rapport à la même période de l'an dernier, à 610 millions de dollars. Le chiffre d'affaires, lui, a atteint 9,72 milliards, en hausse symbolique de 1,1% en un an.Le contraste est net entre les deux divisions du groupe, WorldCom et MCI, séparées depuis novembre dernier dans le cadre de la réorganisation décidée après les premières difficultés. Pour la division WorldCom, qui rassemble les opérations de transmission de données, les services Internet et les activités internationales, le chiffre d'affaires a progressé de 12,3% à 6,098 milliards de dollars. Le bénéfice de la branche s'est monté à 638 millions au premier trimestre, en baisse de 1,7% sur les 649 millions de la même période l'an dernier.Mais la situation est plus difficile pour MCI, qui regroupe les activités de communications pour les particuliers et les PME, ainsi que les communications internationales : le chiffre d'affaires de la division a chuté de 15% en un an pour tomber à 3,6 milliards de dollars sur le trimestre. Et le résultat d'exploitation de la division a été pratiquement divisé par quatre, à 279 millions de dollars.Malgré tout, WorldCom maintient, pour l'ensemble de l'exercice, les prévisions revues à la baisse en novembre. Le groupe présidé par Bernard Ebbers table sur une croissance de son chiffre d'affaires total de 12 à 15% et sur un bénéfice avant éléments exceptionnels de 1,25 à 1,35 dollar par action.Sur le Nasdaq, l'action WorldCom gagnait 4,49% en milieu de matinée à 20,26 dollars. Le titre valait plus de 60 dollars à ses plus hauts, en 1999 et au début de 2000. Mais la chute des valeurs technologiques et télécoms a ramené la valeur boursière du groupe à moins de 60 milliards de dollars. Un handicap pour une stratégie de croissance longtemps fondée sur la multiplication des acquisitions par échange de titres.latribune.f
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