Philips supprimera 1.235 postes en France

Philips France s'apprête à supprimer un total de 1.235 postes, dont 1.142 sur le seul site du Mans, dans le cadre du désengagement du groupe néerlandais de la fabrication de combinés mobiles, ont annoncé les dirigeants de la filiale française du groupe devant le comité central d'entreprise. Le site du Mans est le seul du groupe en Europe à fabriquer des combinés portables Selon Daniel Preclin, délégué central CFDT, la direction s'est engagée à ce qu'il n'y ait aucun licenciement sec et à ce que le site du Mans ne ferme pas. Philips souligne qu'il prévoit le maintien de plus de 1.600 emplois de la division Philips Consumer Communications (PCC) en France, sur un total de 2.842, dont 2.536 au Mans. Sur ce total, 280 postes d'ingénieurs, cadres et techniciens supérieurs seront repris par le groupe chinois China Electronics Corporations (CEC), qui sous-traitera désormais la fabrication des mobiles Philips et qui s'implantera au Mans. Outre Le Mans, les sites de Montrouge et de Suresnes seraient moins lourdement touchés, avec respectivement 66 etr 27 postes menacés, selon la CFDT. Ces décisions ont été présentées aux représentants du personnel français après l'annonce par la maison-mère néerlandaise de l'abandon définitif de la fabrication des combinés mobiles, qui ont plombé les comptes de Philips l'an dernier, la division ayant terminé l'année dans le rouge après un quatrième trimestre très décevant."Cette décision stratégique de recentrage implique une importante restructuration des activités mobiles de Philips", explique le groupe dans un communiqué sans plus de précision. Le plan de réduction des effectifs du groupe présenté à Eindhoven le 17 avril porte sur un total de 6.000 emplois dans le monde pour l'ensemble des activités. Si la marque Philips est destinée à rester présente sur le marché des mobiles, le groupe va céder une partie de ses activités de recherche et développement et une partie de ses installations de fabrication à CEC, avec lequel il possède déjà une joint-venture à Shenzhen, en Chine populaire. CEC va prendre le contrôle de cette co-entreprise et rachètera d'autres installations à Philips. Le groupe néerlandais, qui n'entend pas investir dans cette co-entreprise cette année, prévoit pour celle-ci des ventes 2001 de 250 millions de dollars, correspondant à la commercialisation de deux millions de téléphones portables. L'abandon de la fabrication de mobiles entraînera pour Philips une charge de 300 millions d'euros, qui sera inscrite dans les comptes du deuxième ou du troisième trimestre. Cette charge viendra s'ajouter au coût des restructurations déjà annoncées ces derniers mois et qui concernent aussi bien les activités de semi-conducteurs et de composants électroniques. Le 20 mars, Philips avait notamment annoncé qu'il anticipait une baisse de 10% de son résultat d'exploitation dans les semi-conducteurs cette année. Cette décision n'est pas surprenante de la part de Gerard Kleisterlee, le nouveau président de Philips : avant même de prendre formellement les rênes du groupe, le 1er mai, le successeur de Cor Boonstra avait annoncé son intention d'identifier rapidement les activités à faible croissance sur lesquelles le groupe d'Eindhoven ne détient pas une position de leader. Un portrait-robot qui correspondait parfaitement à la division de combinés mobiles : ses ventes n'ont pas dépassé 13 millions d'unités l'an dernier, contre un objectif initial de 18 millions et sa croissance a été inférieure à celle du marché. Désormais, "en réduisant fortement les coûts nous serons capables d'assurer une présence sur le marché tout en réduisant nettement notre exposition", assure Gerard Kleisterlee dans le communiqué. Philips est le troisième constructeur à abandonner la production de combinés mobiles, après Ericsson et Alcatel. Ce dernier a confié la sous-traitance de cette activité à Flextronics, tandis qu'Ericsson s'est associé à Sony sur ce marché, les trois groupes souhaitant maintenir la présence de leur marché sur le marché des télécommunications mobiles. A la Bourse d'Amsterdam, l'action Philips perdait 5,3% en clôture à 28,74 euros. A Paris, le titre cèdait en fin de séance 6,8% à 28,63 euros.latribune.f
Commentaire 1
à écrit le 30/11/2017 à 14:50
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J'ai fait parti des 1.142 licenciés sur le site de Philips consumer communication du Mans. Mais contrairement à ce qu'affirme la tribune, ce n'est pas en 2008 mais en 2001 qu'a eu lieu ce licenciement de masse ( précisément en décembre 2001). Je com...

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