EMI, résigné à rester célibataire, privilégie les Etats-Unis

Après deux projets de fusion annulés en moins d'un an - le premier avec Warner Music, le second avec BMG, filiale de Bertelsmann - EMI semble définitivement dégoûté du mariage. L'éditeur musical britannique, qui a confirmé ce matin les résultats préliminaires dévoilés le 1er mai après l'arrêt des discussions avec le géant allemand, mènera désormais ses projets en solitaire. "Je pense que les perspectives d'EMI en tant que société indépendante sont bonnes", a déclaré le président du groupe, Eric Nicoli, qui table sur une amélioration des résultats sur l'année en cours malgré un marché "hautement concurrentiel et imprévisible".Comme attendu, le bénéfice avant impôts d'EMI a progressé de 5,7% sur l'exercice clos le 31 mars dernier, à 259,5 millions de livres (418,5 millions d'euros). Le chiffre d'affaires a progressé de 12% à 2,672 milliards de livres, en hausse de 7,7% à taux de changes équivalents. Enfin, le résultat d'exploitation a progressé de 14,4% à 332,5 millions de livres. EMI a inscrit sur l'exercice une charge exceptionnelle de 42,9 millions de livres à la suite de l'échec du projet de fusion avec Warner Music. Les discussions avec Bertelsmann, elles, n'ont pas entraîné de coûts "significatifs"."Il est clair désormais que, dans le cadre réglementaire actuel, une fusion avec un autre grand éditeur de musique ne peut être envisagée à un coût et avec un risque acceptables. Nous demeurerons donc un groupe indépendant centré sur la musique", assure le président du groupe, Eric Nicoli, dans un communiqué. Les priorités affichées sont désormais le développement des activités dans la distribution en ligne et sur le marché américain, le premier du monde pour l'édition musicale. EMI, dont la part de marché globale a progressé l'an dernier de 1,6 point à 14,1 %, ne représente que 10,8% des ventes de disques en Amérique du Nord, où il est passé en 2000 de la cinquième à la quatrième place du secteur.Parallèlement, le groupe entend réaliser des économies de plusieurs dizaines de millions de livres dans la fabrication et la distribution ; car même si ses marges ont progressé de 1,5% l'an dernier pour atteindre 10%, EMI entend se prémunir contre un renversement de cette tendance. A la Bourse de Londres, l'action EMI gagnait 2,96% en clôture, à 452 pence. Le titre a perdu 20% environ depuis le début de l'année. latribune.fr
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