Terra Lycos s'intéresserait à EarthLink et Cnet

Occultée par les difficultés de financement de certains des acteurs du marché et la baisse des valorisations de la quasi-totalité d'entre eux, la vague des fusions dans le monde de l'Internet grand public pourrait n'être qu'en demi-sommeil. Selon certaines sources proches du dossier citées par Reuters, Terra Lycos, numéro trois mondial en termes de trafic, a entamé des discussions en vue de l'acquisition du deuxième fournisseur d'accès américain, EarthLink, et du portail Cnet Networks. Le groupe espagnol, né l'an dernier du rapprochement entre Terra Networks, filiale de Telefonica, et l'américain Lycos, a reconnu il y a quelques jours étudier la possibilité d'acquisitions aux Etats-Unis, mais se refuse à citer des noms de cibles potentielles. Le groupe ne pourrait cependant pas acquérir à la fois EarthLink et Cnet. Terra Lycos dispose d'un trésor de guerre évalué à 2,2 milliards de dollars ; or EarthLink et Cnet sont valorisés respectivement en Bourse 1,66 et 1,71 milliard de dollars.Un accord préliminaire pourrait être conclu dans les semaines qui viennent et l'annonce finale devrait intervenir avant la fin de l'été, précisent les sources citées par l'agence de presse britannique. Selon une source proche de Terra Lycos, la préférence du groupe espagnol irait à EarthLink, dont le rachat lui permettrait de mettre la main sur 4,8 millions d'abonnés supplémentaires sur le marché nord-américain. Celui-ci est l'une des priorités affichées du groupe, déjà bien implanté en Amérique latine. Terra Lycos ne cache pas son intention de rivaliser avec les poids lourds que sont AOL Time Warner et le portail MSN de Microsoft.Présent dans 42 pays et en 19 langues, Terra, qui table sur un chiffre d'affaires de 705 à 735 millions d'euros pour l'exercice en cours, contre 900 millions attendus dans un premier temps, a annoncé hier qu'elle repoussait à la mi-2002 son objectif de dégager un Ebitda (résultat avant impôts, intérêts et amortissements, équivalent à l'excédent brut d'exploitation) positif, prévu initialement pour la fin 2001. Le groupe a récemment annoncé une réduction de 15% de ses effectifs, qui totalisaient 3.500 personnes fin marslatribune.f
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