"Le site permet au Routard de toucher un nouveau public, plus jeune"

Latribune.fr - Routard.com est l'extension du guide du Routard. Quelle est sa vocation par rapport au support papier ?Yves Couprie - Dans la mesure où les ouvrages papier ne sont réactualisés qu'une fois par an, le site a pour vocation d'être un complément au support et justement d'offrir des informations plus fraîches sur une centaine de destinations. Sur le site, nous reproduisons les informations pratiques extraites des guides, que nous complétons par des services très divers, comme la météo, une galerie de photos, des fiches santé, etc.. Par ailleurs, Routard.com est doté d'une équipe d'une dizaine de journalistes chargés de rédiger des conseils d'itinéraires. Cette rédaction est évidemment aidée par celle du Routard qui compte 120 rédacteurs de guide permanents, chargés de sillonner le monde toute l'année et d'un réseau d'une centaine de correspondants rémunérés à la pige. Ce réseau, à la fois composé de journalistes locaux et d'individus en poste dans des ONG par exemple, nous fait parvenir des infos de toutes natures. Qui sont vos lecteurs sur le site ?On s'est aperçu que 70% de nos internautes sont des lecteurs des guides papier. Ce qui signifie que les 30% restants constituent pour nous un nouveau public, souvent plus jeune. On va essayer de proposer à cette cible un contenu plus adapté, comme des plans pas chers, plus d'adresses de camping, etc.. Globalement, le site attire, en plus des jeunes, des personnes du troisième âge, une autre cible qui présente pour l'industrie du voyage l'avantage d'avoir du temps. Sur quel modèle économique comptez-vous faire vivre le site et quels vont être les moyens de développement ?Nous avons prévu plusieurs sources de revenus. A part la publicité, nous voulons générer du chiffre d'affaires grâce à la vente de notre contenu. Nous visons aussi bien des clients orientés vers le grand public comme Yahoo! que des portails d'entreprise tels que Total. Enfin, nous misons sur l'affiliation. Nous avons une série de partenaires, qui commercialisent leurs produits sur Routard.com. Nous touchons donc une rétrocession sur les ventes. Sur Routard.com, l'internaute peut acheter les offres de Go Voyages, Anyway, se procurer les séjours de Voyageurs du Monde, louer une voiture chez Hertz, etc.. Pour l'instant, je vous avoue que je n'ai pas d'idée précise sur la future répartition des revenus. Par ailleurs, nous allons lancer une campagne online sur une trentaine de sites. D'une manière générale, nous comptons également beaucoup sur les synergies que nous pouvons dégager avec notre actionnaire à 50%, Lagardère Interactive. Par exemple, en offline, nous allons passer des annonces dans les titres comme Paris Match, propriété du groupe Lagardère, qui est éditeur des guides du Routard depuis 25 ans. Autre exemple, le site a été développé par Grolier, également dans le giron de Lagardère.Vous travaillez au Routard depuis 12 ans, vous avez à votre actif la rédaction de plusieurs guides. Qu'est-ce qui a changé dans la façon de voyager des gens ces dernières années? La tendance générale est que les gens voyagent plus souvent et plus longtemps, même les jeunes, et ce notamment grâce à la démocratisation de l'aérien et à la réduction du temps de travail. En ce qui concerne les destinations, les forums du site sont un précieux outil pour sentir les tendances. Par exemple, le Maroc est à l'honneur en ce moment. Une mode confirmée par les ventes du guide papier sur cette partie du Maghreb. En France, la Corse est sur le devant de la scène. On vend 120.000 guides de l'Ile de beauté aujourd'hui contre 50.000 il y a trois ans. Sinon, cette année on a enregistré beaucoup de demandes pour Zanzibar, la Chine et le Costa Rica. Propos recueillis par Sandrine C
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