Cisco ne s'attend pas à afficher de nouveau les mauvais résultats publiés au début du mois au titre du troisième trimestre de son exercice, qui s'étaient soldés par la première perte nette du groupe depuis son introduction en Bourse. Dans un entretien à Reuters, Rick Justice, vice-président du premier équipementier Internet mondial, explique la dégradation spectaculaire des comptes de ce dernier par les ralentissements conjugués et "précipités" de l'économie mondiale et des investissements en télécommunications, qui ont pris l'ensemble du secteur par surprise et contraint Cisco à prendre des mesures inédites de réduction de ses coûts, la plus spectaculaire étant la suppression de 6.000 postes à plein temps et 2.500 à temps partiel."Nous ne prévoyons pas de chute catastrophique de notre activité, souligne Rick Justice. C'est un domaine dans lequel nous n'anticipons pas de baisse précipitée, parce que nous pensons qu'elle a déjà eu lieu". Le dirigeant reste cependant prudent. "L'inondation du siècle peut-elle succéder à l'inondation du siècle ? Je le suppose. Si nous avons appris quelque chose ces derniers temps, c'est qu'il ne faut jamais dire jamais". Le troisième trimestre 2000-2001 de Cisco, clos le 28 avril dernier, s'est soldé par une chute des ventes de 30% par rapport aux trois mois précédents et une perte nette de 2,69 milliards de dollars, notamment due aux énormes provisions pour dépréciation des stocks passées par le groupe de San Francisco.En attendant la reprise des investissements américains et européens, souligne Rick Justice, Cisco se recentre sur ses marchés les plus rentables et les plus dynamiques, à commencer par la Chine, où le groupe espère passer cette année le cap du milliard de dollars de chiffre d'affaires, contre 500 millions l'an dernier. "Notre croissance en Chine est très, très importante et nous avons l'intention qu'elle le demeure. Elle dépasse largement 50%", explique le vice-président du groupe.En fin de matinée sur le Nasdaq, après une ouverture en légère hausse, l'action Cisco cédait 1,79% à 21,96 dollars. Le titre, qui valait 70 dollars il y a un an, a regagné 70% par rapport à ses plus bas de début mars. latribune.fr, avec Reuters.

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:04

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